Recevant dans la journée du vendredi, au Palais de Carthage, la ministre de l’Economie et de la Planification, Feryel Ouerghi Sebaï, le président de la République, Kaïs Saïed, a mis l’accent sur la nécessité d’œuvrer à ce que la décision nationale soit « indépendante » et que la planification, en tant que processus de confection des politiques publiques de l’Etat, procède des choix et des orientations du peuple tunisien.
Cité dans un communiqué de la présidence de la République publié à l’issue de la réunion, le président Saïed a vilipendé l’échec des politiques publiques adoptées par le passé, soulignant que ceux qui font l’apologie d’un « schéma de développement » n’ont pas réussi à apporter des réponses aux soucis des citoyens, tout comme ils ne se sont jamais donné la peine de décrypter les raisons sous-tendant la détérioration des conditions socioéconomiques du pays.
Pour le président Kaïs Saïed, le modèle de développement auquel beaucoup aspirent et ne cessent d’en revendiquer l’existence devrait être celui fondé sur la création de la richesse et la distribution de ses dividendes à l’ensemble des citoyens sur la base de la justice sociale.
Tout en rappelant que le peuple est fermement attaché à sa souveraineté ainsi qu’à ses droits légitimes à l’emploi, à la liberté et à une vie décente, le président Saïed a ajouté que c’est au peuple que revient également le mérite de définir ce qui devrait être un modèle et qu’il suffit de le doter des instruments juridiques pour qu’il puisse concrétiser ses revendications légitimes.
Dans ce contexte, le chef de l’Etat a souligné que la fonction essentielle de l’État consiste à garantir une meilleure intégration entre les différentes composantes de la société, ajoutant que la mise sur pied d’un conseil national des régions et des districts n’est autre qu’une étape-clé s’inscrivant dans le cadre de cette perspective.
Le président Saïed a tenu à souligner que les démunis, souvent foulés au bas de l’échelle sociale, auront désormais le droit, le plein droit à contribuer à l’élaboration des législations qui soient en mesure de leur permettre de se hisser au rang d’acteur actif au double plan juridique et économique.
A ce titre, le chef de l’Etat a mis l’accent sur le rôle social dévolu aux entreprises citoyennes, ajoutant que des milliers de Tunisiens sont bien motivés pour lancer ce type de projets.
Il a, dans ce contexte, pressé le tissu bancaire, dont notamment la Banque tunisienne de solidarité (BTS), à œuvrer autant que possible à faciliter le financement de ces entreprises afin que toutes les franges sociales du pays en tirent profit.
Avec TAP