Bloomberg a déclaré, vendredi 9 février 2024, que les Émirats arabes unis étaient en pourparlers avancés pour acheter et développer les terres de « Ras El Hekma » sur la côte méditerranéenne en Égypte, un accord qui devrait atteindre plusieurs milliards de dollars et qui pourrait stimuler l’économie en difficulté du pays et atténuer la crise des changes.
Selon le média, le PDG de l’Autorité générale égyptienne pour l’investissement et les zones franches, Houssam Heiba, a révélé le 7 courant que le groupe d’investissement a choisi le Consortium Emirates pour « travailler avec des partenaires locaux pour développer la région de Ras El Hekma, une zone située à environ 350 kilomètres au nord-ouest du Caire, dans une zone qui comprend des stations touristiques luxueuses ».
Heiba a déclaré que l’estimation initiale du projet total était de 22 milliards de dollars et qu’un accord devrait être conclu prochainement.
De son côté, le gouvernement égyptien a déclaré avant-hier jeudi qu’il se préparait à annoncer de nouveaux projets qui « généreront d’énormes ressources en devises » et créeront des centaines de milliers de nouveaux emplois, en référence à des projets de développement de plusieurs milliards de dollars sur la côte méditerranéenne du territoire égyptien, selon Reuters.
L’agence a cité des sources bien informées disant : « Abou Dhabi participe aux discussions et l’Égypte pourrait conserver la propriété d’environ 20 pour cent des vastes terres, qui ont une superficie de 180 millions de mètres carrés ».
Ces sources ont ajouté : « Ce pourcentage inclura une part du groupe Talaat Mostafa, une société de promotion immobilière, et de certains organismes gouvernementaux égyptiens ».
Les informations concernant le projet Ras El Hekma et un deuxième projet à proximité ont entraîné une hausse du cours des actions d’Emaar Misr Development Company et du groupe Talaat Mostafa, selon Reuters.
Bloomberg a déclaré : « Si l’accord est conclu, il conduira à un approfondissement des relations entre l’Égypte et les Émirats, qui étaient un soutien majeur de Sissi et qui fournissaient auparavant un soutien économique sous forme d’investissements ou d’autres aides ».
L’agence a expliqué que la conclusion de cet accord soutiendrait également les efforts de l’Égypte pour faire face à la pire crise de change depuis des décennies, le pays ayant cruellement besoin de devises pour rembourser ses lourdes dettes étrangères dues cette année.
Rappelons que le Fonds monétaire international fait pression sur Le Caire pour qu’il vende les actifs appartenant à l’État, cède la place au secteur privé et permette au taux de change de la livre d’évoluer de manière flexible.
Une équipe du Fonds s’est rendue en Égypte le mois dernier pour négocier la relance d’un accord de prêt de 3 milliards de dollars et son éventuelle expansion, qui avait échoué peu après sa signature en décembre 2022.
L’Égypte avait précédemment annoncé la vente d’actifs à l’État pour aider à financer des opérations étrangères. Les lourdes dettes venant à échéance cette année laisseront la place au secteur privé, dans le cadre du plan de soutien financier signé avec le FMI.