L’agence de notation internationale Moody’s a abaissé la note de crédit d’Israël. Ce qui constitue la toute première dégradation de la note souveraine du pays, a annoncé ce week-end la société.
Moody’s a abaissé la note de crédit d’Israël à A2, la sixième note d’investissement la plus élevée. Et elle a maintenu sa perspective à « négative ». Ce qui signifie que de nouvelles dégradations sont possibles. L’agence a cité les risques politiques et budgétaires liés à la guerre continue entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas comme raison de cette dégradation.
« Le conflit militaire en cours avec le Hamas, ses conséquences et ses impacts plus larges augmentent considérablement le risque politique pour Israël et affaiblissent ses institutions exécutives et législatives, ainsi que sa solidité budgétaire, dans un avenir prévisible ». Ainsi a déclaré l’agence, dans un communiqué publié sur son site Internet.
« Bien que les combats à Gaza puissent diminuer en intensité ou s’arrêter, il n’existe actuellement aucun accord pour mettre fin aux hostilités de manière durable, ni aucun accord sur un plan à plus long terme qui rétablirait pleinement et éventuellement renforcerait la sécurité d’Israël », a ajouté Moody’s. Il a noté qu’il « s’attend à ce que le fardeau de la dette d’Israël soit sensiblement plus élevé que prévu avant le conflit ».
Moody’s a placé la cote de crédit d’Israël sous surveillance en octobre, moins de deux semaines après que le pays a déclaré la guerre au Hamas suite à une attaque surprise du groupe militant qui a tué environ 1 200 Israéliens. S&P et Fitch ont également placé Israël sous surveillance négative, mais n’ont jusqu’à présent pas abaissé sa note de crédit. S&P a averti le mois dernier qu’il pourrait également réduire la note souveraine d’Israël si la guerre avec le Hamas s’étendait à d’autres fronts, comme au Liban ou en Iran.
Commentant cette dégradation, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu a insisté sur le fait qu’elle ne reflète pas l’état de l’économie du pays; mais qu’elle « est entièrement due au fait que nous sommes en guerre ».
« La note remontera dès que nous aurons gagné la guerre », a-t-il déclaré dans un communiqué cité par Bloomberg ».