Arrêtés dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État », six détenus politiques ont décidé d’entamer une grève de la faim à partir du lundi 12 février, pour protester contre leur incarcération depuis un an.
Ainsi, à travers un communiqué de presse rendu public dimanche 11 courant, Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi, estimant être injustement mis en prison, entament une grève de la faim. Ils réclament leur libération et l’arrêt des poursuites sécuritaires et judiciaires à l’encontre de tous les politiciens et activistes de la société civile.
Tout en invitant au respect de la justice, de son autorité et de son indépendance, ils appellent à « l’arrêt de l’intimidation et des menaces à l’égard des juges en tant que garants uniques de l’établissement de la justice et de la primauté du droit ».
Les six détenus, par la grève de la faim qu’ils entament, appellent aussi à « mettre un terme au harcèlement de la défense et l’intimidation des avocats défendant les prisonniers d’opinion ». Ce qui porte atteinte aux conditions les plus élémentaires d’un procès équitable.
Enfin, ils appellent « toutes les forces vives et chaque personne libre à unir leurs efforts et à élever la voix haut et fort pour mettre fin à la politique de répression et d’intimidation et à la clôture des dossiers fabriqués de toutes pièces ».