L’avocate et membre du comité de défense des accusés dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, Dalila Ben Mbarek Msaddek, est intervenue sur les ondes de Diwan Fm. Et ce, un an exactement après l’interpellation et l’emprisonnement de Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi.
Ces détenus politiques ont entamé une grève de la faim ouverte à partir de lundi 12 février, pour exprimer leur colère. Notons qu’ils ont été arrêtés à la suite de mandats de dépôt émis à leur encontre le 25 février 2023.
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Selon la sœur de Jaouhar Ben Mbarek, les détenus ont le sentiment de vivre une injustice depuis « 365 jours de détention », précise-t-elle.
Ainsi, Me Ben Mbarek Msaddek a déclaré lors de son intervention dans l’émission de Borhen Bsaiess qu’elle ne parle pas d’injustice parce qu’il n’y a même pas de preuves de crimes. A ses dires, les détenus sont accusés de détenir des armes et des munitions. « Où sont-elles? […] Rien ne prouverait ces crimes », précise-t-elle encore. Elle dénonce aussi le harcèlement dont sont victimes les avocats qui ne peuvent s’exprimer par peur d’être emprisonnés, face à une justice liée.
Alors, Borhen Bsaies a rappelé à son invitée qu’une personne peut être sous le coup d’une enquête pendant 14 mois. Ce à quoi l’avocate a rétorqué en disant que dans ce cas les accusés doivent rester libres.
Enfin, soulignons que Lazhar Akremi et Chayma Issa ont été également arrêtés pour la même raison, mais ont été libérés en juillet 2023.