Le gouvernement jordanien s’apprête à prendre un certain nombre de mesures pour soutenir les agriculteurs, réduire leurs charges financières et les motiver. Et ce, dans le contexte de politiques visant à renforcer la sécurité alimentaire et à faire face aux défis locaux et externes, en augmentant les superficies agricoles et en répondant aux besoins du marché pour divers produits agricoles.
Selon des déclarations de responsables gouvernementaux rapportées par les médias locaux, la Jordanie souffre de la valeur élevée de ses importations alimentaires. Lesquelles sont estimées entre 5 et 6 milliards de dollars par an, en raison d’une grave pénurie de la plupart des produits agricoles et d’élevage.
En outre, les besoins du marché sont satisfaits à partir de différents pays. Ce qui contribue au déficit commercial élevé. De même que cette situation expose la sécurité alimentaire aux fluctuations et aux perturbations des marchés mondiaux et des chaînes d’approvisionnement, en raison de la guerre de la mer Rouge et des augmentations des prix et des frais d’expédition qui l’accompagnent.
A cet égard, notons que la Jordanie parvient à l’autosuffisance pour un nombre limité de produits, tels que le poulet frais, les œufs de table, les produits laitiers et certains types de légumes, selon le Syndicat des agriculteurs jordaniens.
Le directeur du Syndicat, Mahmoud Al-Ouran, a déclaré hier aux médias que le secteur agricole est confronté à de nombreuses difficultés accumulées qui limitent son développement et l’expansion des zones agricoles. Lesquelles ont commencé à décliner au cours des dernières années en raison de plusieurs facteurs dont les plus importants sont les coûts élevés, les bas prix des produits agricoles et le manque d’eau, surtout avec la baisse des précipitations.
Il a souligné l’importance pour le gouvernement de prendre des mesures urgentes pour sauver le secteur et augmenter sa contribution au produit intérieur brut. Et ce, de manière à renforcer la sécurité alimentaire et à limiter son impact sur les troubles régionaux et mondiaux, les chaînes d’approvisionnement irrégulières et la hausse record des coûts de transport. A la lumière de l’escalade de la guerre en mer Rouge et des répercussions continues de la guerre israélienne sur Gaza.