Les prix à la consommation en Argentine, pays d’Amérique du Sud, ont grimpé à 254 % depuis la dévaluation du peso par le nouveau gouvernement.
L’inflation annuelle en Argentine a atteint en janvier son plus haut niveau depuis trois décennies, à 254 %.Et ce, même si le taux a légèrement ralenti en termes mensuels, selon les données officielles publiées jeudi 15 février 2024.
En effet, le président Javier Milei, nouvellement installé, a soumis le pays à des réformes de « thérapie de choc » visant à stabiliser une économie en difficulté, notamment en dévaluant la monnaie nationale de 50 % par rapport au dollar américain et en augmentant le taux d’intérêt directeur à 133 %.
« Si l’on prend le numéro seul, isolé, c’est horrifiant. Et c’est effectivement le cas. Mais il faut regarder où nous en sommes et quelle est la tendance », a déclaré Milei en commentant les données sur l’inflation lors d’une apparition publique sur la chaîne de télévision La Nacion Mas. Le président a estimé que l’inflation serait maîtrisée d’ici deux ans.
Dans le même temps, l’inflation mensuelle dans le pays s’est établie à 20,6 % en janvier, en baisse par rapport aux 25,5 % enregistrés en décembre. L’inflation annuelle en décembre était de 211 %. Selon le rapport, les prix des transports en Argentine ont grimpé de 26,3 %. Tandis que le coût des biens et services a grimpé de 44,4 % en janvier.
Selon Milei, « l’activité économique de l’Argentine aurait chuté bien davantage » s’il n’avait pas mis en œuvre les nouvelles politiques. « Nous nous concentrons sur la protection de la classe la plus vulnérable », a soutenu le président.
Anarcho-capitaliste autoproclamé, Milei, qui a pris ses fonctions en décembre 2023, a averti qu’il faudra du temps pour que les résultats de son programme soient visibles et que les choses pourraient empirer avant de s’améliorer.
La troisième économie d’Amérique latine est en proie à une grave crise économique après des décennies de mauvaise gestion financière.