La Banque centrale russe a laissé son taux directeur inchangé à 16% lors de sa réunion de vendredi 16 février 2024, affirmant qu’une politique monétaire stricte sera nécessaire pour ramener l’inflation tenace aux niveaux visés. La Banque centrale avait déjà relevé ses taux lors de cinq réunions successives sur une période de six mois.
Cette décision de maintien du statu quo intervient après cinq hausses consécutives remontant à juin qui ont plus que doublé les coûts d’emprunt en Russie dans le but de contenir la flambée des prix à la consommation. Le cycle de resserrement a donné lieu à un total de 850 points de base de hausses depuis juillet, y compris une hausse d’urgence imprévue en août après que le rouble a dépassé la barre des 100 par rapport au dollar américain.
Compte tenu de sa politique restrictive, la Banque centrale prévoit désormais que l’inflation annuelle baissera à 4-4,5% en 2024 et se stabilisera ensuite à près de 4%. Dans la déclaration accompagnant sa décision, le régulateur n’a donné aucune indication sur la direction probable de sa prochaine décision.
« Les pressions inflationnistes actuelles se sont atténuées par rapport aux mois d’automne mais restent élevées », indique le communiqué.
« La demande intérieure dépasse toujours les capacités d’expansion de la production de biens et de services », a-t-il ajouté, précisant que les risques d’inflation restaient élevés à moyen terme.
Le régulateur a souligné que des taux d’épargne plus élevés parmi les ménages et un « ralentissement de la demande d’importations » contribuaient à « remettre l’économie sur une trajectoire de croissance équilibrée ».