Invité de l’émission “Économie“ de RTCI, mardi 13 février 2024, notre confrère Hedi Hamdi, consultant dans le tourisme, a dit tout le bien qu’il pensait de la Tunisie en termes de développement du secteur touristique.
Tout d’abord, on lui a demandé ce qu’il pensait d’une récente étude de l’agence britannique SALT.agency, spécialisée dans le référencement, les données et le contenu, et selon laquelle «… la Tunisie devrait être la destination de voyage la plus populaire en 2024 », devant le Mexique et le Maroc, Hedi Hamdi a souligné que « cela est un très bon signe, puisque le marché anglais sur la Tunisie a vécu une page assez dramatique après les événements de 2015 ».
Il ajoute que, après ce traumatisme, on assiste à un retour en force des Britanniques en Tunisie. Entre autres facteurs qui ont favorisé cette embellie, Hedi Hamdi cite « le segment balnéaire, le rapport qualité/prix, la capacité aérienne, l’adaptation des hôtels à la demande des clients et la proximité ». Pour lui, derrière cela, il y a notamment l’ONTT qui a fait un très grand travail, en dépit des moyens assez limités.
Et le journaliste-consultant de préciser : « Selon les estimations des chiffres de 2023, actuellement, le marché britannique est classé troisième, après les Français et les Allemands ».
Toutefois, il assure que la saisonnalité constitue un grand souci pour le secteur touristique en Tunisie. En effet, « il n’est pas normal d’avoir des hôtels qui dépassent leurs capacités d’accueil en juillet et en août, mais qui ferment leurs portes en septembre pour les rouvrir en mars », dénonce-t-il.
Mais comme tout expert ou analyste qui se respecte, Hedi Hamdi ne s’arrête pas au stade du constat et de la dénonciation, il propose des solutions, comme par exemple celle consistant à « drainer une autre catégorie de touristes le reste de l’année ». Et cette catégorie de visiteurs, il pense qu’elle se trouve parmi ceux qui s’intéressent à autre chose que la baignade. « Je pense qu’il y a énormément à faire en matière d’archéologie. Nous sommes un pays riche d’une manière ahurissante en termes de patrimoine historique, archéologique… Je rêve d’une politique axée sur ce produit-là ».
On espère que son message sera entendu par les responsables en charge du patrimoine en particulier et du tourisme en général.