La 5ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a décidé mardi le report au 23 février 2024 du procès dans l’assassinat du leader de l’opposition Chokri Belaïd. C’est ce qu’a appris la journaliste de la TAP présente sur les lieux.
Cette décision dans l’affaire Belaïd a été prise pour permettre la nomination d’un autre avocat pour l’accusé Amine Guesmi. Et ce, suite à un dysfonctionnement de procédure et la demande formulée par l’accusé Riadh Ouertani d’être entendu par écrit.
En effet, une requête a été déposée par ce dernier depuis la prison de Mornaguia à la présidente de la chambre. Elle permettrait au tribunal d’accéder aux données qu’il a refusées de divulguer lors du procès.
De son côté, Me Imene Bejaoui, membre du collectif de défense, estime que le dysfonctionnement de procédure consiste en la non information du président de la chambre criminelle à la section régionale des avocats conformément au décret-loi organisant le barreau.
En outre, elle a ajouté qu’un avocat a été nommé pour défendre l’accusé Mohamed Guesmi, après concertation avec l’Ordre des avocats.
Tous les accusés étaient présents, ce mardi, devant la chambre criminelle. A l’exception de Mohamed Aouadi, Ezzedine Abdellaoui, Mohamed Amri et Ahmed Mekni, alias « Somali ». Ceux-ci, conduits de la prison, ont refusé d’assister à l’audience et préféré attendre dans la cellule de détention du tribunal.
Ces accusés ont été entendus au cours de précédents procès à l’exception d’Abdellaoui qui refuse toujours de se soumettre à l’interrogatoire.
Le tribunal de première instance de Tunis avait entamé, le 6 février en cours, date commémorant le 11è anniversaire de l’assassinat du secrétaire général du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU), l’audition des accusés.
Plus de 30 personnes sont accusées de meurtre avec préméditation, d’incitation à commettre des crimes terroristes et d’adhésion à des groupes liés à une organisation terroriste.
Avec TAP