Le bilan de la participation tunisienne au sommet de l’Union africaine, le fonctionnement du gouvernement et la sous-traitance, voilà les principaux thèmes qui ont figuré à l’ordre du jour de la réunion entre le président de la République et le chef du gouvernement, lundi 19 février 2024.
Lundi 19 février 2024, le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, recevait en effet au Palais de Carthage le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, venu lui faire un compte-rendu des résultats de sa participation au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine à Addis-Abeba. C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué de la présidence de la République.
Ledit communiqué précise que Ahmed Hachani, lors de ce sommet, a mis en avant la position officielle de la Tunisie sur plusieurs questions. Parmi lesquelles la recherche de nouvelles voies de coopération entre les pays africains et l’identification des raisons ayant conduit à l’absence ou à l’entrave de cette coopération. Et ce « dans un continent aussi riche que l’Afrique, auquel la Tunisie est fière d’appartenir, regorgeant de toutes sortes de richesses naturelles, lui permettant de mettre un terme aux manifestations de misère, de pauvreté et de guerres dont souffrent encore de nombreuses populations ».
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Mettre fin à la sous-traitance
Autre point examiné par les deux chefs de l’exécutif : le fonctionnement de l’action gouvernementale et l’ordre du jour du prochain conseil des ministres.
Le communiqué nous apprend en substance que le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’accélérer l’élaboration d’une nouvelle législation pour mettre fin à ce qu’on appelle les contrats de sous-traitance, « une forme d’esclavage » affirme-t-il, ainsi qu’aux mécanismes qui ne laissent aucun espoir de construire un avenir sûr.
Et le président de la République de préciser : « Comme l’entrepreneur qui contribue au capital d’un projet privé aspire à la stabilité, le travailleur a le droit légitime à la stabilité, à une rémunération adéquate et équitable. Les mécanismes de travail précaires, souvent décrits comme instables, ne peuvent garantir la stabilité, tout comme les contrats à durée déterminée. L’équité sociale ne peut être réalisée que par la justice et l’équité, et non par des mécanismes et des contrats dépourvus de justice et d’équité ».
A rappeler que ce n’est pas la première fois que Kaïs Saïed dénonce la sous-traitance. On semble donc se diriger vers une loi qui abolirait cette forme d’activité économique ou du moins en modifier les termes. Il a récemment appelé à mettre fin aux contrats abusifs.
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Un dossier à suivre.