A l’initiative d’un cluster d’une cinquantaine d’entreprises œuvrant dans le secteur du textile, et dans le cadre du partenariat tuniso-allemand, la ville de Sfax aura son Centre de formation inter-entreprises (CFI) dans ce secteur économiquement porteur et à fort potentiel en termes de création d’emplois.
L’ouverture dudit centre est prévue pour le 21 février 2024. Il est mis en activité dans le cadre du projet « Formation inter-entreprises avec le secteur privé (FIESP II) », mandaté par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ Tunisie; et ce, en coopération avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MEFP) et la Fédération tunisienne de textile et d’habillement (FTTH).
« Ce projet ambitionne d’aider à la mise en place d’un partenariat public-privé dans la formation professionnelle pour renforcer la valeur de la formation axée sur la pratique, à travers une approche participative qui rassemble tous les partenaires. Cette spécificité assure le renforcement de l’employabilité des jeunes à travers la création de nouvelles perspectives d’emploi », affirme le chef de Projet FIESP, Dieter Bräuer.
Et d’ajouter : « L’idée de créer un centre de formation inter-entreprises dans le domaine du textile était de répondre aux besoins de l’industrie d’avoir une main d’œuvre qualifiée et d’assurer l’adéquation de la formation avec le marché de l’emploi. »
Il s’agit, d’une part, d’offrir une formation de haute qualité avec un haut degré d’apprentissage pratique, mais aussi de transmettre des compétences professionnelles adaptées aux besoins de l’industrie. Il s’agit, d’autre part, de répondre à la forte demande de main-d’œuvre qualifiée des entreprises textiles.
Textile, un secteur demandeur de main-d’œuvre
Ainsi, une étude réalisée en 2023 a révélé qu’environ 1 500 entreprises textiles en Tunisie, qui emploient plus de dix personnes, ont un besoin immédiat de recrutement d’environ 23 000 travailleurs de production à l’échelle nationale. Malheureusement, seuls 985 jeunes ont terminé une formation dans cette spécialité. Sachant qu’environ 4 500 personnes au total terminent chaque année l’un des dix métiers proposés dans le domaine du textile dans l’un des centres de formation de l’Etat.
A travers ce projet de partenariat public-privé où sont associés le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, la Fédération tunisienne de textile et d’habillement et les entreprises textile de la région, le CFI de Sfax ambitionne d’améliorer l’employabilité des jeunes tunisiens et de leur transmettre des compétences qui garantissent une capacité d’action globale lors de leur entrée sur le marché du travail.
Formation théorique et pratique
De plus, ce centre spécialisé renforce la formation axée sur la pratique à travers la mise en place d’une nouvelle approche pédagogique qui rapproche les partenaires publics et privés et permet de satisfaire les besoins du secteur du textile en main d’œuvre qualifiée, soutient M. Dieter Bräuer.
Le CFI offrira une formation initiale alternant cours théoriques et pratiques, facilitant ainsi l’insertion des apprenants dans l’entreprise. Il assurera en outre une formation continue aux employés du secteur en vue de leur permettre d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de leur profession et en se mettant au diapason de l’évolution organisationnelle et technologique du marché.
Enfin, le CFI offrira des formations sur mesure accélérées en fonction des besoins des entreprises et des possibilités pour les jeunes d’acquérir une qualification reconnue et renforcer leurs capacités et leurs profils.
La nouvelle structure représente, selon M. Dieter Bräuer, une « forme de pérennisation de la formation professionnelle initiale, la formation courte durée et la formation continue, à travers la création d’un engagement communautaire qui inclue les initiatives des parties prenantes ».
A rappeler que la GIZ opère en Tunisie depuis 1970 pour le compte du gouvernement fédéral allemand et de l’Union européenne, entre autres. Elle collabore avec ses partenaires tunisiens, dans le cadre de plus de 50 projets, et soutient le pays dans son développement économique et démocratique, en mettant l’accent sur les régions rurales de la Tunisie. L’une de ses priorités est le développement économique durable et la promotion de l’emploi.
D’après communiqué