Des familles de détenus dans l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’Etat » ont annoncé, mercredi 21 février, que les acteurs politiques détenus, en grève de la faim depuis 10 jours, poursuivront leur protestation jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Lors d’une conférence de presse organisée par la coordination des familles des détenus politiques au siège du parti Al Joumhouri à Tunis, les familles ont rappelé que leurs proches qui sont détenus depuis 365 jours n’ont pas encore été entendus.
« Les personnes arrêtées sont des personnalités nationales qui exercent leurs activités politiques dans le cadre d’un régime démocratique et que leurs réunions étaient organisées en public et sous surveillance ».
Ezzedine Hazgui, père du détenu Jaouher Ben Mbarek, a critiqué les circonstances de détention des hommes politiques.
Selon lui, les familles sont empêchées d’avoir un contact direct avec leurs proches détenus qui n’ont pas, eux aussi, le droit d’envoyer ou de recevoir des lettres ou des livres.
Feiza Chebbi, épouse du détenu Issam Chebbi, a rappelé que les détenus ont refusé de comparaître devant le juge d’instruction en protestation contre la décision de prolongation de la période de détention et contre les mauvaises conditions de leur transfert.
Elle a indiqué que les détenus observent une grève de la faim depuis 10 jours en protestation contre leur détention sans aucun motif concret et contre le silence du ministère public.
Monia Brahim, épouse du détenu Abdelhamid Jelassi, ancien membre du mouvement Ennahdha, a indiqué que la plupart des grévistes souffrent de maladies chroniques et sont âgés de plus de 60 ans.
Avec TAP