Les présidents algérien et mauritanien ont ouvert, jeudi 22 février 2024, un poste frontière entre les deux pays dans le but de renforcer les relations commerciales et bilatérales. Les deux dirigeants ont également convenu d’établir une zone de libre-échange et une route de 847 kilomètres reliant la ville algérienne de Tindouf à à celle de Zouerate en Mauritanie.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, accompagné de son homologue mauritanien Mohamed Oueld Ghazouani, a inauguré, le 22 février 2024 à Tindouf, un poste frontière entre les deux pays, lancé les travaux de la route Tindouf-Zouerate et posé la première pierre du projet de la zone de libre-échange de Tindouf.
Dans une déclaration conjointe avec son homologue mauritanien, Tebboune a confirmé que « les marchandises et matières premières mauritaniennes entreront en Algérie sans taxe. Ce qui est déjà le cas des produits algériens à destination de la Mauritanie ». Il appelle les opérateurs économiques mauritaniens à investir dans la nouvelle zone de libre-échange et de bénéficier d’exonérations fiscales et douanières. Notant que la route Tindouf-Zouerate « permettra l’échange aisé des marchandises entre les deux pays ».
La zone franche de Tindouf, selon la télévision publique algérienne, constituera un trait d’union entre l’Algérie et les pays d’Afrique de l’Ouest. La nouvelle zone franche, d’une superficie de 200 hectares, se situe à 75 km du siège du gouvernorat de Tindouf. Elle dispose de diverses installations de services et logistiques, tels que des hôtels, des restaurants et des gares de transport.
La zone franche de Tindouf est l’une des cinq zones franches que l’Algérie s’apprête à établir à Tin Zouatin, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Dabdab (en plus de Tindouf).
Auparavant, Tebboune avait confirmé dans un communiqué qu' »au cours de l’année 2024, l’Algérie établira plusieurs zones de libre-échange avec la Mauritanie, le Mali, le Niger, la Tunisie et la Libye ». Il a déclaré que « les deux présidents ont supervisé l’inauguration et la pose de la première pierre d’un certain nombre de projets communs entre l’Algérie et la Mauritanie ».
L’Algérie, qui dépend fortement des ventes de pétrole et de gaz, cherche à diversifier son économie.
Selon les données officielles, les exportations algériennes hors hydrocarbures ont atteint un niveau sans précédent de sept milliards de dollars en 2022, et le total a atteint 5,3 milliards de dollars au cours des onze premiers mois de 2023.
L’Algérie a réalisé un excédent commercial en céramique et en clinker, utilisés dans l’industrie du ciment, et en produits sidérurgiques, ainsi qu’en sucre raffiné et en dattes.