Le président de la République, Kaïs Saïed, appelle à mettre un terme à la sous-traitance, qu’il qualifie de « traite des humains et des catégories précaires ».
Au cours d’une audience qu’il a accordée, dans la soirée de jeudi 22 février au Palais de Carthage, aux ministres des Affaires sociales, Malek Ezzahi, et celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhiab, le président Kais Saïed a souligné que le travail est un droit pour chaque citoyen, homme et femme, et que l’État doit prendre les dispositions nécessaires pour le garantir sur la base de la compétence et de l’équité.
Il a souligné que chaque citoyen a le droit de travailler dans des conditions décentes et avec un salaire équitable, comme le stipule la Constitution. Estimant que la sous-traitance « n’est ni constitutionnelle ni acceptable ».
Il a également appelé à la nécessité de mettre fin aux Contrats à durée déterminée (CDD), car le travailleur a droit à la stabilité. De même que « tout comme l’employeur, les travailleurs ont également droit à la sécurité, à la stabilité et à un salaire équitable ».
Sur un autre plan, le chef de l’Etat a abordé la question de la majoration automatique des pensions des retraités, notamment dans le secteur privé.
En effet, Kaïs Saïed avait mis l’accent, lors de son entretien mardi 20 février avec le chef du gouvernement, sur la nécessité de hâter l’élaboration d’une nouvelle législation qui soit en mesure de mettre fin au règne des contrats de sous-traitance et aux mécanismes de l’emploi précaire qui font figure de forme « d’esclavage masqué », où l’employé n’a plus droit à l’espoir ni à un avenir sûr et certain.