Les analystes de Goldman Sachs ont révisé à la baisse leurs estimations de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) à quatre cette année, contre cinq précédemment ; la première baisse n’intervenant pas avant l’été.
Ce changement fait suite aux dernières déclarations des responsables de la Banque centrale américaine ainsi qu’au procès-verbal de la dernière réunion, comme l’ont souligné les analystes de Goldman dans une note connexe, diffusée vendredi 23 février par des agences étrangères.
Ils font notamment référence aux récentes déclarations du membre du conseil d’administration de la Fed, Christopher Waller, que la banque n’est « pas pressée » et souhaite voir la progression de l’inflation, amorcée au cours du dernier semestre 2023, se poursuivre.
« Avec deux autres séries de données sur l’inflation à venir et la réunion politique de mai dans un peu plus de deux mois, les commentaires de Waller nous montrent qu’une baisse des taux dès mai – comme nous l’avions prévu précédemment – est peu probable », mentionnent-ils.
De son côté, le président de la Fed de Philadelphie, Patrick Harker, a récemment déclaré que les investisseurs ne devraient pas s’attendre à des baisses immédiates des taux d’intérêt, car le « plus grand risque » viendrait d’une baisse précoce des taux.
Les analystes de Goldman notent des déclarations similaires de la part d’autres responsables : « Le membre du conseil d’administration [Michelle] Bowman a souligné que le moment des réductions n’était « certainement pas maintenant »…
Mais le compte-rendu récemment publié de la réunion de politique monétaire de janvier montre que la plupart des responsables de la Fed ne semblent pas pressés de réduire les taux d’intérêt.
Dans ce contexte, les analystes de Goldman s’attendent à des baisses en juin, juillet, septembre et décembre, suivies de quatre autres baisses en 2025.