Les déclarations de Pedro Sanchez, Premier ministre espagnol, lors de sa visite au Maroc le 22 février 2024, concernant les investissements publics marocains prévus pour un montant d’environ 45 milliards d’euros jusqu’en 2050, ont suscité de nombreuses polémiques en Espagne sur la conviction que le voisin du nord donnerait ce montant au Royaume. Cela a incité le gouvernement espagnol à apporter des éclaircissements à ce sujet.
Dans ce contexte, Oscar Puente, ministre espagnol des Transports et de la Mobilité durable, a déclaré, dimanche 25 février, dans un tweet sur la plateforme X (anciennement Twitter) que « celui qui investira 45 milliards d’euros dans ses infrastructures, c’est le Maroc, et celui qui choisit ces contrats ce sont nos entreprises ».
Devant les médias, après sa rencontre avec le roi Mohammed VI à Rabat, le Premier ministre espagnol a déclaré que « l’Espagne se positionne comme un investisseur de référence au Maroc ». Cela démontre comment « le Maroc fait un énorme effort de modernisation de son économie et de son pays, auquel participent activement les entreprises espagnoles ».
Après ces déclarations, les médias espagnols et les utilisateurs des réseaux sociaux ont interprété que l’Espagne allouerait ce montant à des investissements au Maroc. Cela a suscité des doutes sur la manière dont le Premier ministre espagnol parlait d’investissement.
Le journal espagnol Larazon estime que « malgré les précisions du ministre Puente, des doutes subsistent quant au rôle spécifique des entreprises espagnoles dans le plan d’investissement marocain ».
En effet, le plan d’investissement marocain a été annoncé en février 2023, lors d’une réunion de haut niveau entre les représentants des deux pays à Rabat.
Au final, le communiqué de presse commun publié à l’issue de la réunion indique le Maroc s’est engagé à allouer 45 milliards d’euros jusqu’en 2050 pour améliorer ses infrastructures. Cela ouvre la possibilité d’une coopération internationale dans ces projets.