Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Moncef Boukthir, a souligné, lundi 26 février, l’importance de la coopération africaine et de l’échange d’expériences entre les pays africains et les institutions internationales dans le domaine de l’énergie nucléaire. Et ce, dans le but d’améliorer la qualité des programmes de formation et la connaissance des meilleures technologies.
S’exprimant à l’ouverture des travaux de la session de formation régionale sur la conception et l’évaluation des systèmes de protection physique des matières nucléaires organisée sur cinq jours à Tunis, le ministre a appelé à la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire conforme aux normes internationales pour les utilisations pacifiques de l’énergie et des technologies nucléaires.
Il a, dans ce contexte, souligné l’importance du renforcement des capacités et du développement des ressources humaines dans le domaine de la sécurité et de la protection physique des matières radioactives et des installations associées, selon un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
M. Boukthir a également réaffirmé la forte adhésion de la Tunisie aux principes de la sûreté, de la sécurité, de la non-prolifération nucléaire et de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Tout en rappelant que la Tunisie fut parmi les premiers pays africains à bénéficier des utilisations pacifiques de l’énergie et des technologies nucléaires depuis son indépendance. De même qu’elle a adhéré à l’Agence internationale de l’énergie atomique dès sa création.
En outre, le ministre a salué le niveau de la coopération entre la Tunisie et l’Agence internationale de l’énergie atomique. En particulier dans le cadre de la stratégie nationale visant à développer les sciences et les technologies nucléaires. Soulignant ainsi que la coopération entre les deux parties repose sur le renforcement de l’infrastructure nucléaire et le développement des cadres réglementaires et juridiques, l’amélioration des normes de sécurité nucléaire et l’échange d’expériences dans divers domaines; y compris la recherche scientifique et le développement technologique.
De son côté, l’expert en sécurité nucléaire de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Nafaa Rakiki, a signalé que la communauté internationale est de plus en plus consciente de la nécessité de protéger les matières radioactives contre les menaces croissantes. Notamment parce que la question de la sécurité nucléaire suscite une préoccupation mondiale et qu’il existe une conscience des effets potentiels de l’utilisation nocive des matières radioactives.
Il a indiqué que l’Agence internationale de l’énergie atomique a récemment lancé des sessions de formation sur la sécurité nucléaire et sur plusieurs projets sous le titre « Projets de développement de l’infrastructure réglementaire », dont la session en cours.
Enfin, notons qu’une quarantaine d’experts de 18 pays africains francophones prennent part à cette formation régionale organisée par l’Agence internationale de l’énergie atomique, en partenariat avec le Centre national des sciences et technologies nucléaires.
Avec TAP