De La Marsa à La Kasbah en passant par les quartiers des Berges du Lac, Ain Zaghouan, Kheireddine Pacha, Place Pasteur et Mohammed V, on a remarqué de l’effervescence. Entendez par-là des embouteillages dans l’après-midi du lundi 26 février. La cause : le président de la République était en train d’effectuer une visite inopinée à la mosquée de La Kasbah à Tunis. Laquelle, rappelons-le, est fermée depuis 2011.
Le chef de l’Etat, en toute logique, était accompagné de Brahim Chaïbi, le ministre des Affaires religieuses. Il a saisi l’occasion pour rappeler l’histoire de cette mosquée, affirmant qu’elle fait partie du patrimoine tunisien. C’est ce qu’il ressort d’un communiqué de la présidence de la République, dénonçant l’état de délabrement dans lequel elle se trouve.
Par conséquent, Kaïs Saïed a donné des instructions pour sa rénovation immédiate. Etant donné que cette mosquée est à la fois un lieu de culte et constitue « l’un des monuments islamiques de la Tunisie commandé par le fondateur de l’État hafside, Abou Zakaria al-Hafsi, et achevé en 633 de l’Hégire correspondant à l’année 1235″.
Pour justifier pourquoi la mosquée n’a pas été restaurée durant toute cette période, le ministre Brahim Chaïbi a indiqué au chef de l’Etat que « le budget de 400 mille dinars alloué à la restauration de sa mosquée n’était pas suffisant ». A cela, le président de la République a rétorqué en disant que ce n’est pas une question de budget. Alors, il a intimé au ministre des Affaires religieuses d’engager les travaux de restauration sans se soucier de l’argent qui, souligne-t-il, « viendra de lui-même ».
Dossier à suivre.