Bassem Ennaifer, l’expert financier qui intervenait sur les ondes de radio Express FM, dans son émission « Expresso », mardi 27 février 2024, considère que la présentation d’un nouveau code des changes est une démarche positive. De surcroît au regard de la participation d’un grand nombre de parties prenantes, telles que les ministères concernés.
Il a rappelé qu’un conseil ministériel restreint, qui s’est tenu dans la soirée du lundi 26 courant afin d’examiner un projet de loi relatif à la régulation des relations financières avec l’étranger, a décidé de programmer une deuxième séance de travail ministérielle. Et ce, en vue d’approuver le projet de Code des changes après amendement. Elle sera programmée en Conseil des ministres dans les plus brefs délais et sera par la suite présentée à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
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Bassem Ennaifer a souligné l’importance du contenu du code des changes, qui « déterminera l’impact de cette loi et ce qu’elle contiendra à nouveau ». Au passage, il a rappelé que le projet sur ce sujet qui a circulé dans le passé n’était pas très révolutionnaire et ne contenait pas beaucoup de facilités, avec plusieurs références à des arrêtés. « Le contenu de la nouvelle loi n’a pas encore été révélé; cependant, il serait souhaitable qu’il puisse répondre aux attentes des acteurs économiques », , assure-t-il .
En effet, selon l’expert financier, « il existe une demande visant à permettre aux personnes physiques qui ne possèdent pas d’entreprise de négocier en devises étrangères et d’adopter un mode de paiement électronique en devises. Toutefois, dans la situation actuelle de l’économie tunisienne et étant donné l’importance des devises étrangères ainsi que la mobilisation de ressources extérieures pour payer les dettes, il est peu probable que cela soit stipulé dans la nouvelle loi, à moins que cela ne se fasse sous conditions ».
Dans son analyse, l’expert financier souligne que « l’orientation principale du code des changes est la facilitation. En l’occurrence pour ceux qui exercent une activité économique nécessitant des négociations en devises étrangères ».
Et en ce qui concerne les actifs cryptés, c’est-à-dire la cryptomonnaie, il s’agit d’une grande demande. « Mais l’utilisation de ce type de monnaie ouvre la porte au blanchiment d’argent », avertit-il. Assurant du reste que « c’est aussi l’une des raisons les plus courantes pouvant conduire à classer des pays sur la liste noire du GAFI, liste relative à la lutte contre le blanchiment d’argent. Cela peut également créer un marché parallèle de change. Ce qui a poussé certains pays à l’interdire », ajoute Bassem Ennaifer.
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Alors patience pour savoir ce que la version finale et officielle du nouveau code des changes contiendra.
Encourageant mais les cryptomonnaies ne facilite pas le blanchiment, bien au contraire il est même stupide d’utiliser les cryptomonnaies pour se genre d’utilisation. La monnaie Fiat reste bien plus pratique et beaucoup plus utilisé pour le blanchiment que les cryptomonnaies.
En effet il est garantis de pouvoir suivre les mouvements d’un bitcoin passant d’un portefeuille à un autre alors que pour une billet de 10€ cela est impossible. Un peux d’effort dans votre réflection M. Bassem. Mais vous n’êtes ni le premier, ni sera le dernier à cracher sur l’innovation.
Bien à vous