Les rebelles Houthis du Yémen sont soupçonnés d’avoir causé des dommages à des câbles sous-marins en mer Rouge. Lesquels sont responsables de 17 % du trafic Internet mondial.
Les Houthis avait précédemment évoqué des menaces d’attaque contre ces câbles.
Récemment, il semblerait que ce groupe, soutenu par l’Iran, ait effectivement mené des attaques, endommageant quatre des 15 câbles sous-marins traversant le détroit de Bab al-Mandab, à l’extrémité sud de la mer Rouge. C’est ce qu’il ressort d’une information du quotidien financier israélien Globes, reprise hier soir par The Jerusalem Post.
Parmi ces câbles touchés figurent les câbles EIG, AAE-1, Seacom et TGN-EA. Ainsi, des craintes ont été exprimées par des sociétés de télécommunications affiliées au gouvernement yéménite reconnu par l’ONU. Elles concernent de possibles sabotages de la part des rebelles Houthis.
Bien que les dommages soient considérables, les conséquences ont été atténuées par la redirection du trafic vers d’autres câbles de la région. Cependant, la réparation des câbles endommagés, un processus qui pourrait durer huit semaines ou plus, est entravée par le risque d’attaques supplémentaires des Houthis. Le câble AAE-1, reliant l’Asie du Sud-Est à l’Europe, est particulièrement crucial parmi ceux touchés.
Malgré les spéculations initiales sur l’incapacité des Houthis à atteindre les câbles en raison de leur profondeur, des préoccupations subsistent quant à leur capacité à les endommager.
D’ailleurs, les incidents de ce type ne sont pas inédits. Et la Commission européenne a récemment souligné la nécessité d’améliorer la sécurité et la résilience de ces câbles face aux tensions géopolitiques croissantes.