En 2020, l’affaire de l’importation de déchets italiens par une société tunisienne a été médiatisée suite à une enquête diffusée publiquement. Chaque année, cette entreprise importe près de 120 000 tonnes de déchets, incluant des déchets hospitaliers, moyennant une somme minime de 48 euros par tonne. Cela a suscité l’indignation du réseau d’ONG environnementales et la société civile.
Selon les termes de la Convention de Bâle, la Tunisie a notifié l’Italie de l’affaire, mais le délai de 90 jours pour la réexportation des déchets est sur le point d’expirer, risquant ainsi des mesures d’arbitrage.
Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Sousse, tandis que le réseau a porté plainte auprès du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.
Quatre ans plus tard, de nouveaux développements sont survenus dans l’affaire, révélés par l’agence de presse italienne Ansa.it.
L’enquête concerne désormais des intermédiaires, des entrepreneurs, des propriétaires d’entreprises de traitement et de récupération, des sociétés d’intermédiation et des fonctionnaires publics.
Les crimes présumés incluent le trafic illicite de déchets, la fausse intermédiation de biens, la gestion illicite de déchets, la création de décharges illégales et la fraude aux fournitures publiques.
En résumé, le trafic de déchets conduisait à leur incendie, abandon ou enfouissement en Afrique, basé sur un contrat signé en 2019 entre une société campanienne et une société tunisienne.
Il convient de rappeler qu’en 2020, 7 891 tonnes de déchets ont été envoyées dans le pays d’Afrique du Nord dans 70 conteneurs.