Ce samedi 2 mars 2024, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a organisé un rassemblement syndical sur la Place de La Kasbah à Tunis.
L’objectif principal de cette manifestation était de exprimer le mécontentement des syndicalistes et de demander la reprise d’un dialogue social qu’ils estiment entravé par le gouvernement. Ils ont également réclamé le respect des droits syndicaux, la mise en œuvre des accords signés et la préservation du pouvoir d’achat.
Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, a souligné l’importance du droit à la négociation comme prérequis indispensable pour garantir les droits économiques et sociaux. Il a affirmé qu’il est impossible de parler de l’application des accords tant que le dialogue social est bloqué.
Taboubi a annoncé lors du rassemblement qu’une assemblée administrative se tiendra la semaine prochaine (à partir du 4 mars) pour étudier les différentes options, ajoutant d’ores et déjà que « le syndicat n’acceptera pas un dialogue conditionné ».
Quant à Sami Tahri, porte-parole de l’UGTT, il a souligné que ce rassemblement visait à adresser plusieurs messages et à défendre le droit syndical en exigeant un dialogue social.
« Nous sommes ici lors de ce rassemblement ouvrier pour exprimer notre incapacité à rester silencieux face à notre propre destruction et appauvrissement », a-t-il déclaré aux médias.
Tahri a également souligné que le dialogue social est un droit garanti par la Constitution et la législation, faisant état de violations et de tentatives de limiter l’action syndicale. « Le décret 54 doit être annulé », a-t-il insisté, révélant des cas de représailles contre des personnes ayant été licenciées dans plusieurs ministères.
Il a également mis en avant que l’UGTT a conclu plusieurs accords avec les gouvernements de Najla Bouden, Hichem Mechichi et Elyes Fakhfakh, insistant sur l’importance de leur mise en œuvre. « Le non-respect continu de ces accords entraînera une augmentation des tensions dans le pays », a-t-il averti.
En outre, Tahri a fait part de la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens, notant que l’État n’est plus en mesure de fournir les produits de première nécessité.