Le débat sur l’économie verte gagne en importance, notamment pour aider à lutter contre le changement climatique et à en minimiser les effets. En Tunisie, la question de savoir si nous sommes en avance ou en retard dans ce domaine ressort clairement de l’atelier de restitution des résultats d’une étude sur l’émission d’obligations vertes qui s’est tenu le 4 mars 2024 au siège de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT). Cet événement a réuni divers représentants des secteurs public et privé, ainsi que des partenaires bilatéraux et multilatéraux impliqués dans l’investissement vert.
En marge de cet événement, Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale, a souligné dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com l’importance de cette démarche pour construire un avenir durable pour l’économie tunisienne. Il a mentionné un récent rapport sur le climat et le développement en Tunisie, préparé en coopération avec le gouvernement, qui identifie les priorités pour les années à venir, notamment dans le domaine financier et des obligations vertes.
En outre, il a mis l’accent sur la nécessité de mobiliser des fonds importants pour atteindre les objectifs de développement durable et relever les défis climatiques, soulignant l’importance de créer un cadre incitatif pour les obligations vertes.
En termes de chiffres, selon le récent rapport de la Banque mondiale « Climat et développement », la Tunisie aurait besoin de 54 milliards de dollars (environ 168,5 milliards de dinars) d’investissements d’ici 2050 pour s’adapter aux effets du changement climatique et décarboner le secteur de l’énergie.
Ces investissements seraient répartis entre différents domaines, notamment la gestion de l’eau, la résilience aux inondations et à l’élévation du niveau de la mer, ainsi que la transition énergétique.