Microcred, la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed et le programme TACIR (initié par l’Association du multimédia et de l’audiovisuel) viennent de signer, le 2 mars 2024, le premier partenariat tunisien pour soutenir la création de valeurs artistiques, culturelles, sociétales et économiques au sein de l’écosystème des Industries culturelles et créatives (ICC) au sein de 11 régions tunisiennes à faible revenu: le Grand Tunis, Le Kef, Kasserine, Zaghouan, Sidi Bouzid, Gafsa, Kébili, Gabès, Béja, Jendouba et Médenine.
C’est un nouveau cap que Microcred vient de prendre audacieusement : faciliter l’éclosion de projets de jeunes promoteurs et les accompagner, de l’idéation à la commercialisation locale, voire internationale. Un cap vers la promotion de l’employabilité et du partenariat. Un cap que Microcred prend avec deux solides compagnons de route : la Fondation Abdelwahab Ben Ayed et le programme Tacir de l’Association du multimédia et de l’audiovisuel (Amavi). Un cap vers 11 régions tunisiennes à faible revenu : le Grand Tunis, Le Kef, Kasserine, Zaghouan, Sidi Bouzid, Gafsa, Kébili, Gabès, Béja, Jendouba et Médenine.
Selon Awatef Mechri, DG de Microcred, la signature de ce partenariat vient en droite ligne de la vision et de la mission que Microcred s’est fixées pour promouvoir l’inclusion sociale, économique et financière, surtout l’inclusion durable et responsable des jeunes. « Notre premier challenge est de bien cadrer le profil qui se présente à nous avec l’intention de veiller à l’améliorer. Nous faisons partie de toute une chaîne où Microcred est à l’écoute des jeunes qui comptent créer un projet. Nous les finançons, bien sûr, mais l’essentiel pour nous est de les accompagner de bout en bout », ajoute-t-elle.
Pour un groupe de recherche sur les industries culturelles et créatives
Au centre de l’action, le programme Tacir, soutenu par l’Amavi, se dévoue dans la contribution à l’inclusion des jeunes en leur permettant de donner corps à leur créativité. Pour cela, Tacir accompagne les projets qui favorisent le patrimoine local et l’insertion professionnelle… Sa plus grande ambition étant de contribuer à l’émergence d’un groupe de recherche sur les industries culturelles et créatives en Tunisie.
En cela, Tacir est soutenu par l’Association du multimédia et de l’audiovisuel, une task-force dans le secteur des ICC (industries culturelles et créatives : architecture, livre, cinéma, musique, audiovisuel, presse, radio, jeu vidéo, arts visuels et spectacle vivant).
Selon Ahlem Bouziri, présidente de l’Amavi, le programme Tacir est sélectionné pour bénéficier du Fonds international pour la diversité culturelle basé sur la Convention de 2005 de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. « Tacir est soutenu par la coopération suisse représentée par l’ambassade de Suisse, la coopération française représentée par l’ambassade de France, l’Institut français de Tunisie et le projet Maghroum’in », souligne-t-elle.
Jalons Tacir : Innovation/Création/Recherche
Pour Chiraz Latiri, présidente du programme Tacir, les temps sont durs pour la culture : « Les industries culturelles et créatives ont bénéficié de 1,5 milliard de dinars depuis 2008, ce marché compte près de 70 000 emplois mais dont 57% relèvent de l’informel. En Tunisie, on ne reconnaît pas l’économie culturelle alors que celle-ci pourrait être génératrice de richesse. Il y a également un manque flagrant de mécénat et un problème d’accompagnement des jeunes porteurs de projets, et c’est là qu’intervient Tacir avec ses jalons Innovation/Création/Recherche. Nous sommes également attentifs à développer les projets au sein même de leurs régions d’émission car nous souhaitons que la promotion des ICC se généralise dans tout le pays. C’est ce qui fait que le concept de Tacir ait été sollicité par le Sénégal pour être expérimenté à Dakar, et c’est ce qui a convaincu l’Unesco de nous retenir par son Fonds international de diversité culturelle grâce à notre concept orienté impact ».
Quant à la Fondation Abdelwahab Ben Ayed, elle a mis à la disposition de l’initiative son soutien financier orienté vers l’innovation, la création et la R&D qu’elle déploie dans les domaines de la littérature, les sciences et l’entrepreneuriat en privilégiant l’impact sur l’emploi des jeunes, des femmes et des handicapés. Et la Fondation s’affirme en faveur d’une inclusion sociale, régionale, culturelle, économique et financière.
Témoignages de 3 jeunes
Trois porteurs de projets se sont exprimés au cours de la conférence. Olfa Bilel pour un projet de balade à pied sur les traces des artistes peintres basé sur la réalité augmentée. Elle a reconnu en Tacir une source d’encadrement, de mentoring, de synergie et d’accompagnement.
Sabrine Hamrouni pour son Game où les jeunes apprennent en s’amusant sur Web et mobile. Elle a trouvé en Tacir l’expertise des enseignants, l’impact, la richesse du programme et l’écoute.
Atef Dhokar pour son projet de construction d’instruments de musique traditionnels. Il a apprécié chez Tacir ses efforts d’accompagnement et la qualité de ses mentors.