L’OPEP + prolongera les réductions de production pétrolière jusqu’à l’été, dans le but d’éviter une surabondance mondiale et de soutenir les prix.
Les réductions – qui totalisent sur le papier environ 2 millions de barils par jour – resteront en vigueur jusqu’à fin juin, ont déclaré, dimanche 3 mars 2024, des représentants du groupe aux médias. Les traders et les analystes s’attendaient largement à cette prolongation, la considérant comme nécessaire pour compenser la stagnation saisonnière de la consommation mondiale de carburant et une augmentation de la production des rivaux de l’OPEP+, notamment les États-Unis. L’incertitude entourant les perspectives économiques de la Chine renforce la nécessité de faire preuve de prudence.
Prix stables à 80 $ cette année
L’offre abondante a stabilisé les prix internationaux du pétrole à près de 80 dollars le baril cette année, alors même que le conflit au Moyen-Orient pose des problèmes au transport maritime régional.
Bien que cela apporte un certain soulagement aux consommateurs après trois années d’inflation galopante, les prix sont un peu bas pour de nombreux pays participant à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs partenaires.
Riyad a besoin d’un prix supérieur à 90 dollars le baril, car elle dépense des milliards de dollars dans une transformation économique qui comprend des villes futuristes et des tournois sportifs, selon Fitch Ratings. Son principal partenaire, la Russie, recherche également des revenus élevés pour continuer à financer la guerre en Ukraine.
Que font l’Iran, le Kazakhstan et la Russie ?
Au cours du premier mois de 2024, les réductions de production n’ont pas atteint l’objectif de 2 millions de b/j, car l’Iran et le Kazakhstan ont pompé plusieurs centaines de milliers de b/j au-dessus de leurs quotas, bien qu’ils aient promis d’améliorer leur conformité ultérieurement et de compenser même toute surproduction initiale.
La Russie, quant à elle, a connu une performance très mitigée. Ce n’est que récemment qu’elle a pleinement mis en œuvre les réductions de production qu’elle avait promises il y a un an. En janvier, Moscou a réduit ses exportations de brut, comme convenu, d’environ 300 000 barils par jour, mais on ne sait toujours pas exactement ce qu’elle a fait concernant les expéditions de carburant raffiné qu’elle avait également promis de réduire.