Le débat sur l’économie verte s’impose de plus en plus. Car son développement va permettre de s’adapter au changement climatique. Et ce, dans le but de minimiser ses impacts. Qu’en est-il de la Tunisie? Sommes-nous en avance ou en retard? C’est ce qui ressort de l’atelier de restitution des résultats de l’étude de prospection pour une émission d’obligations vertes en Tunisie ayant lieu ce lundi 4 mars 2024, au siège de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT). Et ce, via la collaboration de plusieurs représentants des parties prenantes publiques et privées ainsi que des partenaires bilatéraux et multilatéraux concernés par l’investissement vert.
Dans le cadre de son rôle d’investisseur public au service des priorités nationales, et de sa stratégie de contribution à la transition énergétique et écologique, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a initié ce projet en faisant équipe avec le ministère des Finances et la BVMT et en mobilisant l’appui de la Banque mondiale. Cet appui a été consolidé par un financement du Royaume-Uni, fortement engagé à soutenir la Tunisie dans sa politique de verdir son économie.
L’idée du projet a émergé à la suite de la publication, en 2021, d’un rapport dédié à l’identification des freins au financement des projets d’énergies renouvelables sous le régime des autorisations, élaboré en partenariat entre le ministère de l’Industrie et des Mines et la Banque mondiale.
Ce rapport part du constat que l’offre de financement classique par crédit bancaire est insuffisante pour couvrir les besoins de financement du secteur des énergies renouvelables, notamment en termes de gestion de risques, d’horizon et de volume. Ce qui a conduit à la recommandation de développer des mécanismes et des instruments de financement spécifiques. Parmi ces instruments, la levée de fonds via des green bonds serait une alternative pertinente.
Aujourd’hui, le marché des obligations vertes connaît une forte croissance ces dernières années. Et ce, via une augmentation des émissions d’obligations vertes à l’international de 37,6 milliards de dollars, à 2 160 milliards de dollars en 2022.
Nous y reviendrons…