Les journalistes ont observé, mercredi 6 mars, un mouvement de soutien à leur collègue Khalifa Guesmi, en détention depuis septembre dernier, et ce, parallèlement à l’examen en cassation de l’affaire du journaliste.
Khalifa Guesmi, correspondant de la radio privée « Mosaïque FM » à Kairouan, a été arrêté le 3 septembre dernier, en exécution d’un jugement en appel, rendu le 15 mai 2023, qui l’a condamné à 5 ans de prison, en vertu de la loi antiterroriste de 2015.
En novembre 2022, il a été condamné, en première instance, à un an de prison, et ce, pour avoir refusé de révéler sa source après la publication d’un article sur le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan.
Khalifa Guesmi est accusé d’avoir divulgué des informations en lien avec le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan. Les poursuites engagées à son encontre ont été lancées depuis mars 2022.
Les journalistes ont scandé des slogans appelant à la libération de Khalifa Guesmi et à cesser d’utiliser, de façon abusive, les lois contraires aux normes applicables aux journalistes.
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, a souligné que « ce jour est décisif dans l’histoire de la presse tunisienne. C’est aussi un moment crucial pour notre avenir en tant que journalistes ». Il a fait observer que la lourde peine de 5 ans n’a jamais été infligée à un journaliste dans l’histoire du secteur.
Le président du syndicat a formé le vœu de voir la cour rendre justice au journaliste Khalifa Guesmi et à tous les professionnels du secteur poursuivis au sens de textes autres que les décrets-lois organisant les médias.
Il a ajouté que le syndicat, en attendant le verdict de la cour de cassation, est en droit de prendre toutes les formes de protestation au cas où la justice continue de balbutier dans ce dossier.
Avec TAP