Le président de la République, Kaïs Saïed, a plaidé en faveur de la révision du Code du travail à travers l’élaboration d’un projet de loi permettant d’atteindre l’objectif de zéro sous-traitance dans le secteur privé. C’était lors de sa réception, mercredi, au Palais de Carthage, du chef du gouvernement, Ahmed Hachani. Un entretien qui a également permis de passer en revue la marche de l’action gouvernementale et de discuter de l’ordre du jour du prochain Conseil, indiqué un communiqué de la présidence de la République.
Dénonçant la logique de la sous-traitance Ahmed Hachani met l’accent sur l’assistance aux Tunisiens à l’étranger qu’il qualifie de « forme d’esclavage et de traite des personnes », le président Kais Saïed a saisi l’occasion pour évoquer un exemple de pratiques déshonorantes pour le peuple tunisien, qui revendique constamment justice et dignité.
Concrètement, le président de la République a cité le cas d’une entreprise ayant recours à une société de sous-traitance qui reçoit une contrepartie financière mensuelle de 1 410 dinars pour chaque contrat d’embauche, tandis que le salaire net perçu par l’employé de cette entreprise ne dépasse pas 570 dinars par mois.
Dans le but de mettre fin au règne de l’emploi précaire, le chef de l’État a appelé à supprimer la formule des contrats à durée limitée, arguant que ce type de contrat ne fait que léser les droits des employés et ne garantit aucune perspective d’avenir, notamment pour ceux dont les contrats d’embauche arrivent à terme après trois mois.
Tout comme le propriétaire de l’entreprise a le droit d’investir et de jouir de la liberté d’entreprendre, l’employé a, à son tour, le droit non seulement à une rémunération équitable et juste, mais aussi à bénéficier de la stabilité de l’emploi et de la couverture sociale, a soutenu le chef de l’État. Ce n’est pas la première fois que le président évoque ce sujet.
Avec TAP