Cela fait 20 ans que Recep Tayyip Erdogan dirige la Turquie, avec des résultats économiques qui font pâlir de jalousie plus d’un pays aujourd’hui. Mais il a annoncé que les municipales du 31 mars 2024 seront les dernières sous son mandat.
Premier ministre à partir de 2003, président de la République depuis 2014 –avec l’instauration du régime présidentiel –, Recep Tayyip Erdogan, lors d’un rassemblement de la Fondation turque pour la jeunesse vendredi 8 mars, «… a évoqué pour la première fois la fin de son pouvoir à la tête de la Turquie » et que « les prochaines élections municipales du 31 mars seraient les “dernières » sous son mandat », rapporte tf1info.fr.
Et le chef de l’Etat turc de poursuivre : « Je continue à travailler sans arrêt. Nous courons sans respirer parce que pour moi, c’est une finale. Avec l’autorité que me confère la loi, cette élection est ma dernière élection », a-t-il annoncé. « Mais ce qui en résultera sera une bénédiction pour mes frères qui viendront après moi. Il y aura un transfert de confiance ».
A rappeler que le chef de l’Etat turc a dû accepter, pour la première fois, un second tour lors de la présidentielle de 2023.
Il faut dire que ces municipales constituent un enjeu capital pour l’AKP (Parti de la justice et du développement), notamment pour Istanbul, principale ville et capitale économique de la Turquie, passée aux mains de l’opposition (CHP, social-démocrate) ainsi que d’ailleurs Ankara, la capitale, en 2019. Pour la reconquête de cette ville, le parti d’Erdogan a désigné Murat Kurum, un ancien ministre de l’Environnement.