Le pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigeria, considère que rejoindre les BRICS est un moyen de faire entendre sa voix sur la scène mondiale, selon le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar.
Le Nigeria prévoit de demander son adhésion au groupe des pays émergents des BRICS une fois que les arrangements nationaux nécessaires auront été conclus, a déclaré le chef de la diplomation nigériane, Yusuf Tuggar.
En visite de travail de trois jours, du 5 au 7 mars 2024, Tuggar a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov pour discuter des relations bilatérales ainsi que de l’agenda régional et mondial des deux pays.
S’adressant à l’agence de presse Spoutnik sur une série de questions, y compris l’adhésion potentielle aux BRICS, il a déclaré : « Nous avons l’intention de le faire. Comme je l’ai déjà dit, le Nigeria gère un système démocratique délibératif. Il y a donc généralement beaucoup d’engagement avec différents groupes d’intérêt, différents organes internes avant qu’une telle action ne soit entreprise ».
Tuggar a également souligné l’importance de la participation du vice-président nigérian, Kashim Shettima, au sommet des BRICS de 2023 en Afrique du Sud. « Nous y sommes donc très enthousiastes. Nous attendons avec impatience ».
En novembre 2023, Tuggar a révélé que le Nigeria cherchait à rejoindre les BRICS au cours des deux prochaines années pour assurer la représentation et l’influence du pays sur la scène mondiale. Il a également déclaré que la nation ouest-africaine est ouverte à rejoindre toute alliance ayant des objectifs constructifs et bien définis.
Le groupe des économies émergentes des BRICS, qui comprenait jusqu’à récemment le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, a connu une expansion majeure en janvier 2024 avec l’adhésion de l’Iran, de l’Éthiopie, de l’Égypte et des Émirats arabes unis. L’Arabie saoudite a également été invitée et est sur le point de devenir membre. De nombreux autres États ont exprimé leur intérêt à adhérer ; certains ont déjà officiellement soumis leur candidature.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), les BRICS représentent actuellement jusqu’à 36 % du PIB mondial en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA), contre un peu plus de 30 % pour le groupe d’économies développées du G7.