Les banques tunisiennes seront en mesure de continuer à répondre aux besoins de financement croissants de l’État en 2024, selon l’agence de notation Fitch Ratings dans un communiqué.
La capacité du secteur bancaire à répondre aux besoins de financement intérieur de l’État en 2024 s’explique « par une croissance saine des dépôts (plus de 6 %) et une faible demande de crédit (…) ce qui suggère des conditions de liquidité adéquates ». Toutefois, « le maintien d’une forte dépendance à l’égard des banques et de la BCT pour répondre aux besoins de financement pourrait poser des risques macroéconomiques, resserrer les conditions de liquidité pour les banques et accroître leurs risques de solvabilité en cas de défaillance souveraine ».
Et Fitch Ratings d’ajouter : « En l’absence d’un accord avec le FMI et compte tenu de la rareté des sources de financement extérieur, la Tunisie s’est de plus en plus appuyée sur le secteur financier national, et les banques en particulier, pour financer son budget », et « les besoins de financement budgétaire atteindront ou dépasseront 16% du PIB par an en 2024-2025, soit l’un des pourcentages les plus élevés parmi les pays dont la note souveraine est « CCC+ » ou inférieure ».
En conclusion, l’agence souligne que le gouvernement pourrait ne pas être en mesure de lever plus de 2,5 milliards USD auprès de sources de financement extérieures en 2024, ce qui laisserait un écart d’au moins 2,5 milliards USD par rapport au financement extérieur prévu. Nous ne tenons pas compte d’un éventuel accord du FMI avant l’élection présidentielle de cette année. Nous pensons donc que près de 70% des besoins de financement bruts de 2024, soit 12 % du PIB, devront être satisfaits par des sources nationales, notamment les banques et la BCT ».
Avec communiqué