Il a dix mois à passer encore à la Maison Blanche et il a déjà fait trop de mal à son pays et au monde. Quand on pense au désastre de l’Ukraine et à la guerre génocidaire à Gaza dont il est le principal responsable, on est en droit de s’interroger sur l’état mental de ce Président qui tente désespérément de s’assurer un autre mandat pour poursuivre ses ravages dans le monde jusqu’au… 20 janvier 2029!!!
Mais que Joe Biden soit réélu ou son rival, Donald Trump, soit élu pour un nouveau mandat, l’Amérique et le monde ne se seront pas sortis de l’auberge. Ce sera blanc-bonnet ou bonnet-blanc à la Maison Blanche. Ce sera un choix entre la peste et le choléra, du moins pour ce qui est des drames en cours au Moyen-Orient et en particulier en Palestine.
Une question que beaucoup à travers le monde se posent déjà : comment se fait-il que l’Amérique, avec toutes ses potentialités et tous ses attributs de puissance n’offre-t-elle à ses électeurs comme candidats à élire à la fonction suprême que deux candidats aussi dangereux l’un que l’autre?
En attendant, celui qui a les rênes du pouvoir à Washington continue d’aggraver le désastre en cours à Gaza à chaque mot qu’il prononce, à chaque décision qu’il prend. Face à un conflit apocalyptique sans précédent dans l’histoire moderne où les bombes et la famine emportent les Palestiniens par dizaines de milliers, l’Amérique de Biden, par ses décisions consternantes, ne sait plus quoi faire.
Biden veut arrêter le massacre, mais ne veut pas qu’Israël arrête la guerre. Il veut faire entrer l’aide humanitaire aux affamés, mais est impuissant à forcer Netanyahu à ouvrir les points de passage aux milliers de camions en attente. Il dit que l’invasion de Rafah est « une ligne rouge », mais ajoute (visiblement terrorisé à l’idée de déplaire au Lobby) qu’ « il n’y a pas de ligne rouge à la livraison d’armes à Israël »…
Comment se fait-il que l’Amérique, avec toutes ses potentialités et tous ses attributs de puissance n’offre-t-elle à ses électeurs comme candidats à élire à la fonction suprême que deux candidats aussi dangereux l’un que l’autre?
Il n’y a pas de ligne rouge à la livraison d’armes à Israël, même si le criminel de guerre à la tête de ce pays humilie l’Amérique et lui refuse la plus simple de ses demandes : permettre l’entrée de l’aide humanitaire à une population qui ne meurt plus seulement de bombes américaines lancées par la soldatesque israélienne, mais de famine aussi.
Et comment réagit la plus grande puissance du monde à l’arrogance de Netanyahu? Par un communiqué pitoyable : « La Maison Blanche est de plus en plus frustrée par l’ingratitude de Netanyahu » !!!
Non seulement Netanyahu se délecte en humiliant la puissance qui l’arme et le finance, mais celle-ci s’humilie elle-même en recourant au parachutage de l’aide humanitaire sur Gaza. En d’autres termes, n’ayant pu se comporter en président fort et responsable face à un criminel de guerre pour le forcer à permettre l’entrée des milliers de camions bloqués aux portes de Gaza, Joseph Biden opte pour le largage de lourdes palettes d’aide humanitaire par parachutes. Une solution dangereuse et inefficace. En attendant… la construction d’un « port provisoire » qui prendrait deux mois; alors que la famine à Gaza est devenue plus meurtrière que les bombes américaines !!!
Les télévisions du monde entier ont montré ces lourdes palettes d’aide humanitaire accrochées à des parachutes. Certaines atterrissent en mer et disparaissent sous l’eau, d’autres trouvent refuges dans les colonies israéliennes proches de Gaza. Celles qui atterrissent dans l’enclave affamée, quand elles ne font pas de victimes (cinq Palestiniens sont morts écrasés par l’une de ces palettes), elles font l’objet de batailles entre Palestiniens affamés.
Pourquoi l’Amérique s’humilie-t-elle à ce point par de telles réactions pitoyables et de telles décisions consternantes face à l’arrogance d’un pays minuscule qui ne peut survivre sans son aide militaire et financière? La réponse est simple : un Président de 81 ans qui veut encore se faire réélire est terrorisé à l’idée de provoquer l’ire du Lobby israélien qui tient le haut du pavé à Washington.
Que répondre à ce Palestinien cité par Reuters et qui affirme : « Les Américains, au lieu de nous envoyer leur aide humanitaire, devraient arrêter d’envoyer leurs bombes qui tuent nos enfants et nous tuent partout où nous allons. Nous n’avons pas besoin de leur aide, nous voulons qu’ils arrêtent les tueries, qu’ils arrêtent la mort. » Le locataire de la Maison Blanche lui a déjà répondu : « Il n’y a pas de ligne rouge à l’envoi d’armes à Israël ».