L’Agence européenne pour l’environnement a averti que les pays de l’UE courent « un risque accru de chocs financiers systémiques causés par le changement climatique ».
Les avertissements se multiplient concernant les « chocs économiques » qui pourraient frapper l’Europe en raison de la hausse continue des températures. Alors que ce continent est considéré comme celui qui se réchauffe le plus rapidement au monde, avec des températures augmentant près de deux fois la moyenne mondiale, selon le journal britannique Financial Times.
« C’est un signal d’alarme pour le secteur financier et le secteur des assurances » sur le continent européen. Ainsi a déclaré la directrice exécutive de l’Agence européenne pour l’environnement, Lena Jala-Mononen.
Sans une action décisive, des centaines de milliers de personnes mourront à cause des vagues de chaleur. Et les pertes économiques résultant des seules inondations côtières pourraient dépasser un billion d’euros par an. C’est ce que prévoit un récent rapport publié par l’Agence européenne pour l’environnement.
Ainsi, les recherches montrent que le continent doit se préparer à des températures d’au moins 3 degrés Celsius supérieures à celles de l’époque préindustrielle d’ici 2050.
Selon le rapport, les températures pourraient augmenter de plus de 7 degrés Celsius d’ici 2100, et les conditions météorologiques extrêmes menacent de provoquer une « diminution des recettes fiscales, une augmentation des dépenses publiques, une baisse des cotes de crédit et une augmentation des coûts d’emprunt ».
D’ailleurs, l’Europe a déjà subi de graves dégâts dus à des inondations massives et à des incendies de forêt ces dernières années. Des rapports estimant que les vagues de chaleur de 2022 ont causé 70 000 morts en Europe.
Sur le plan économique, les pertes ont également été élevées. Puisque la Slovénie a enregistré des pertes économiques équivalentes à 16 % de son produit intérieur brut. Et ce, suite aux inondations survenues en août dernier. Tandis que les incendies de forêt suivis d’inondations en Grèce ont détruit 15 % du revenu agricole annuel du pays.