L’économiste et universitaire Ridha Chkoundali a souligné que l’agence Fitch Ratings a confirmé les difficultés significatives en matière de mobilisation de fonds étrangers.
Lors de son intervention sur les ondes d’Express FM, Ridha Chkoundali a noté qu’en raison de l’élection présidentielle prévue cette année, il n’est pas envisageable de négocier avec le Fonds monétaire international. Il a également souligné que cette situation contraindrait le gouvernement tunisien à se tourner vers un financement local. Cette remarque s’inscrit dans le cadre d’un commentaire sur le rapport de l’agence concernant les banques tunisiennes. M. Chkoundali estime d’ailleurs que le secteur bancaire tunisien est encore en mesure de répondre aux besoins de financement pour l’année en cours.
Cependant, il adopte un regard critique sur le recours au financement local. Ainsi, l’interviewé met en lumière les risques potentiels pour le système monétaire et l’inflation d’une part; et les coûts croissants pour l’État d’autre part, qui deviennent de plus en plus exorbitants.
De manière alarmante, l’économiste met en garde contre la facilité du recours à l’emprunt interne. Il recommande vivement d’intensifier les efforts pour conclure des négociations avec le FMI afin de mobiliser des ressources externes et d’améliorer les indicateurs du tourisme ainsi que les transferts des Tunisiens en devises.