Les prix du brut ont grimpé à 86 dollars le baril, lundi 18 mars 2024, soit la hausse la plus importante en quatre mois. Les experts du secteur attribuent cette hausse aux solides données économiques de la Chine et aux attaques de drones ukrainiens contre les raffineries de pétrole russes.
Les contrats à terme de référence mondiale sur le Brent ont augmenté de 4% depuis la semaine dernière pour s’échanger à 86 dollars le baril, tandis que l’indice de référence américain West Texas Intermediate (WTI) était supérieur à 81 dollars.
Les prix du pétrole ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis novembre après que les données macroéconomiques chinoises ont dépassé les attentes, renforçant l’optimisme quant à l’économie de Pékin, selon les analystes de marché.
Les perspectives du commerce mondial se sont également améliorées selon Rolf Habben Jansen, PDG de Hapag-Lloyd, le cinquième transporteur maritime mondial, malgré la reprise hésitante de la Chine et les perturbations persistantes du transport maritime via la mer Rouge.
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« Nous constatons également que les stocks sont épuisés dans de nombreux cas et jusqu’à présent, nous avons constaté une bonne reprise après le Nouvel An chinois », a déclaré Jansen à CNBC.
Les analystes suggèrent également que les récentes frappes de drones ukrainiens sur les raffineries russes ont accru les risques géopolitiques, faisant grimper les prix du brut.
Des drones ukrainiens ont visé samedi 16 mars plusieurs raffineries de pétrole russes, dernière série de frappes contre des installations énergétiques.
La hausse des prix du brut a également été soutenue par les réductions de production de l’OPEP+ et par les attentes des économistes d’un déficit mondial cette année.
L’OPEP+, qui comprend l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, dont la Russie, est convenue en octobre 2022 de réduire sa production de 2 millions de barils par jour (l’équivalent de 2% de l’offre mondiale) jusqu’à la fin de 2023. Le groupe a ensuite accepté de prolonger les restrictions jusqu’à la fin de 2024, dans le but d’équilibrer le marché.