Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belaati, a appelé, vendredi, le secteur privé et tous les consommateurs d’eau à s’engager dans le « plan de rationalisation de la consommation d’eau », compte tenu de la situation hydrique difficile qui a marqué le pays ces dernières années.
Intervenant à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de sensibilisation à la rationalisation de la consommation d’eau, Belaati a rappelé que le niveau de remplissage des barrages en 2023, n’a pas dépassé 22%. Il a réitéré, ainsi, la nécessité de rationaliser la consommation d’eau dans tous les secteurs, y compris l’agriculture, le tourisme, l’industrie…
Et d’ajouter, lors de cette Journée nationale de sensibilisation, qui coïncide avec la Journée mondiale de l’eau, que le ministère prendra les mesures nécessaires pour rationaliser la consommation de l’eau, estimant que de telles mesures seront moins coûteuses, en comparaison avec d’autres alternatives en l’occurrence le dessalement et le traitement de l’eau, ou le recours aux ressources hydrauliques non conventionnelles.
Belaati a fait savoir que le Plan de rationalisation de la consommation d’eau dans le secteur public a été décrété, via une circulaire gouvernementale publiée le 6 mars 2024, et il prévoit plusieurs mesures, dont la généralisation des équipements d’économie d’eau, l’entretien préventif des réseaux, la construction des ouvrages de récupération des eaux pluviales ainsi que des puits, et la sensibilisation quant à l’impératif de changer le comportement des consommateurs d’eau.
Il a indiqué, en outre, que son département oeuvrera à construire de nouveaux barrages, à faire pression sur la demande pour éviter les pertes d’eau, et à développer de nouvelles sources d’eau non traditionnelles, telles que le dessalement de l’eau de mer, la réutilisation des eaux traitées, ainsi qu’à recourir aux énergies renouvelables afin d’alléger l’empreinte carbone et de réduire le coût de production.
D’après le ministre, trois stations de dessalement d’eau de mer entreront en service en 2024. Il s’agit de la station « Zarat », dotée d’une capacité de production de 50 mille m3 par jour, et qui permettra de résoudre les problèmes d’approvisionnement dans les gouvernorats de Gabès, Médenine et Tataouine ; la station de Sfax (capacité de 100 mille m3/ jour) qui favorisera la réduction de la pression sur l’eau du Nord ; et la station de Sousse (capacité de 50 mille m3/ jour), laquelle entrera en service, la fin de cette année.
Belaati a rappelé que la Tunisie souffre d’un déficit pluviométrique, malgré une légère amélioration enregistrée au cours de cette année, ce qui a entrainé la baisse des réserves des barrages, la dégradation du niveau des nappes phréatiques et la hausse du niveau de leur salinité, ce qui fait que le pays trouve des difficultés à couvrir les besoins en eau dans les différents secteurs et que la production agricole régresse.
Avec TAP