Deux lauréats des prix littéraires Comar en 2023, les auteures tunisiennes Mouha Harmel (Comar d’Or) et Meryem Sellami (Prix Découverte), font partie des cinq finalistes du Prix Orange du Livre pour l’Afrique 2024, dans sa sixième édition.
Les deux œuvres tunisiennes sélectionnées sont Siqal, l’antre de l’ogresse de Mouha Harmel (Éditions Déméter) et Je jalouse la brise du sud de ton visage de Meryem Sellami (Éditions Cérès). Elles ont été choisies parmi de nombreux ouvrages par six comités de lecture, composés d’une centaine de lecteurs aux profils variés et issus de 15 pays d’Afrique francophone.
Les cinq finalistes, venant de Madagascar, du Cameroun, du Congo, du Maroc et de Tunisie, participeront à la 29ème édition du Salon International de l’Édition et du Livre (SIEL) qui se tiendra du 9 au 19 mai prochain à Rabat. Pendant cet événement, des ateliers de professionnalisation seront organisés pour les maisons d’édition finalistes, sous la coordination de l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants (AIEI). Le jury international, présidé par l’écrivaine franco-ivoirienne Véronique Tadjo et composé d’auteurs, de journalistes et de libraires, décernera le prix au grand vainqueur de cette 6ème édition.
Le Prix Orange du Livre en Afrique, récompensant un roman écrit en français par un écrivain africain et publié par une maison d’édition africaine, a été lancé en 2019. Son objectif est de mettre en valeur les talents littéraires d’Afrique francophone et leurs maisons d’édition basées sur le continent africain. En 2022, ce prix a été décerné au Tunisien Yamen Manai pour son roman Bel Abîme (Éditions Elyzad).
Au-delà de sa dimension littéraire, le Prix Orange du Livre en Afrique, mené en collaboration avec l’Institut Français, l’Association Internationale des Libraires Francophones (AILF) et l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants (AIEI), vise à soutenir les auteurs et les éditeurs. Il propose un accompagnement dans la promotion des ouvrages ainsi qu’un programme de formation, avec le soutien de l’AIEI. De plus, il favorise les coéditions pour permettre aux livres de circuler et d’être découverts par un large public, en Afrique et au-delà.
Zoom sur les finalistes tunisiens
Mouha Harmel, architecte de formation et doctorant en philosophie, a déjà écrit plusieurs essais et romans. Son troisième roman, Siqal, l’antre de l’ogresse, lauréat du Comar d’Or 2023, s’inspire des contes traditionnels tunisiens en explorant leur aspect sombre et transgressif. Meryem Sellami, socio-anthropologue à Tunis, a également publié plusieurs ouvrages. Son premier roman, Je jalouse la brise du sud sur ton visage, est une méditation puissante sur les relations humaines, mettant en scène une chute poignante dans une relation déséquilibrée où le corps est au cœur du désir.
Tous deux représentent la richesse et la diversité de la littérature africaine francophone, et leur présence parmi les finalistes du Prix Orange du Livre pour l’Afrique 2024 illustre la vitalité et le dynamisme de la scène littéraire africaine contemporaine.
Avec TAP