Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) tire la sonnette d’alarme sur les récents événements, en particulier la détention injuste du journaliste Mohamed Boughalleb et d’autres professionnels des médias. Boughalleb est maintenu en détention pendant 48 heures suite à une plainte déposée par un fonctionnaire du ministère des Affaires religieuses, motivée par ses commentaires sur les politiques ministérielles à la radio et à la télévision.
Les charges pesant contre Mohamed Boughalleb, telles qu’énoncées dans le communiqué du SNJT, reposent sur plusieurs lois, notamment la loi sur l’élimination de la violence contre les femmes, le code pénal, ainsi que des décrets relatifs à la lutte contre les crimes informatiques.
Malgré son état de santé précaire, Mohamed Boughalleb a été interrogé pendant trois heures, et la demande de report pour raisons de santé de son avocat a été refusée. Le SNJT rappelle comme suit: » Cette détention semble être une tentative de réduire au silence la critique et d’intimider les journalistes. »
Ces poursuites judiciaires répétées contre les journalistes sont perçues comme une politique visant à étouffer toute voix dissidente. La détention de Mohamed Boughalleb et d’autres journalistes en dehors du cadre légal constitue une violation flagrante de la liberté d’expression et de la presse, souligne le Syndicat.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens demande la libération immédiate et inconditionnelle de Mohamed Boughalleb et l’arrêt des poursuites à son encontre.
Il appelle tous les journalistes à se rassembler en solidarité devant le tribunal de première instance de Tunis le dimanche 24 mars 2024 à 10 heures. Le syndicat est prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre ses membres et les valeurs de la liberté d’expression.
Il est à noter que selon Mosaïque, Mohamed Boughalleb a été conduit vendredi soir, le 22 mars 2024, à l’hôpital de la banlieue nord de la capitale en raison de sa condition médicale.