Kamel Feki a annoncé, mardi 19 mars, l’interdiction des micros-trottoirs à l’avenue Habib Bourguiba considérant qu’ils portent nuisance à l’image de la société tunisienne. Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a publié, jeudi 21 mars, un communiqué signé par son président Zied Dabbar, dans lequel il exprime son indignation face à cette décision.
Le syndicat a déclaré que bien qu’il soit pour la régularisation du métier de journaliste dans l’espace public, il n’est guère acceptable de régir les micros-trottoirs destinés à générer du contenu pour les médias et les réseaux sociaux. Il est inadmissible que cela se fasse sur des considérations telles que l’image de la société tunisienne.
Pour le SNJT, ces paramètres doivent être définis, débattus et évalués par des organismes compétents en la matière et des professionnels, plutôt que d’être soumis à un contrôle préalable.
Dans son communiqué, le syndicat cite les articles 50 et 36 de la Constitution qui défendent explicitement la liberté d’expression, soulignant que les mesures exceptionnelles mentionnées dans les textes législatifs telles que les tournages dans les salles d’audience, les zones militaires fermées, les tournages à l’intérieur des ports et les licences imposées aux tournages cinématographiques, dramatiques et aériens ne devraient guère être élargies, mais révisées s’il est nécessaire…
Le syndicat réitère également son soutien à la levée de toutes les restrictions illégales sur la liberté d’expression dans l’espace numérique et a annoncé qu’il envisage de coordonner ses efforts avec les membres du Parlement et les organes professionnels pour réviser le fameux décret 54.