Le bâtonnier Hatem Mziou , a déclaré lundi 25 mars 2024 que « l’Ordre demande une réaction positive de la présidence de la République à son communiqué ». Tout en soulignant que « le président de la République a exprimé son respect pour la profession d’avocat et qu’une partie du pouvoir est derrière les pressions exercées sur ce secteur ».
Hatem Mziou a ajouté, lors de son passage sur les ondes radiophoniques de Jawhra FM que « la profession d’avocat est la voix du peuple et notre soutien au processus du 25 juillet visait à réclamer des réformes profondes »; appelant à « achever les réformes ». Il a insisté sur son refus « d’entraver les libertés ». Demandant en outre « l’établissement de la Cour constitutionnelle et d’un Conseil supérieur de la magistrature indépendant ».
Le bâtonnier Hatem Mziou a souligné qu’il « est difficile d’utiliser la profession d’avocat tunisienne pour servir un quelconque parti politique ». Il insiste d’ailleurs sur le fait que « l’Ordre est indépendant en soi et ne peut être influencé par aucun parti au pouvoir ». Il a précisé que « le doyen précédent et l’actuel président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, n’a aucun lien aujourd’hui avec le travail du Conseil du Barreau, qui reflète la volonté des avocats ».
Il convient de noter que l’Ordre a dénoncé, dans un communiqué publié le jeudi 21 mars 2024, ce qu’il considère comme « la détérioration de la situation des libertés dans le pays, qui est désormais sous l’emprise du décret n° 54 et de la prolifération des arrestations et des convocations de nombreux avocats, activistes et politiciens, devenus l’incarnation de la répression de la liberté d’expression et de la confiscation de l’opinion contraire ». Il appelle donc à « leur libération immédiate dans le respect de la présomption d’innocence et du droit à un procès équitable dans un délai raisonnable ».