Depuis plus de 24 heures, l’annonce de l’importation de 45 veaux pour moins de 90 000 euros, en provenance de la France, suscite une polémique auprès des internautes. Sami Jallouli, juriste senior, politologue et consultant en image politique, revient sur cette transaction via sa page officielle Fb.
Sami Jallouli souligne que cela équivaut environ à la charge d’un conteneur, soit environ 17 tonnes de viande. Et ce, en tenant compte des 380 kg par veau après l’abattage, une pratique standard. Mais la grande question est de savoir comment cela pourrait équilibrer le marché et exercer une pression sur les prix.
Partons donc du constat qu’un pays souhaite acheter divers produits agricoles et alimentaires dans le but de réguler son marché et d’éviter les pénuries ou les disparitions de produits. Parmi ces produits figurent des veaux destinés à l’abattage.
Cependant, Sami Jallouli souligne que le prix par kilogramme de viande de veau abattue par les agriculteurs en France ne dépasse pas 4,5 euros, soit environ 15 DT. En ajoutant les frais de transport, il pourrait atteindre environ 17 DT. En comparaison, s’il était importé d’Argentine, ce prix ne dépasserait pas 3 euros, voire moins.
Ainsi se pose une question : comment pourrait-on alors le vendre à 35 DT, par exemple, avec un bénéfice pouvant atteindre 100 % ? Où se trouve la régulation du marché ? Où se trouve le prix abordable pour le citoyen? A cette interrogation, le juriste répond que si le prix par kilogramme de viande de veau importée dépasse 23 DT, voire 25 DT pour le consommateur, une enquête devrait être envisagée.