Le Parti des Patriotes Démocrates Unifiés (Watad) a affirmé dans un communiqué rendu public , le jeudi 28 mars 2024, que le début du procès ne marque pas sa fin.
Le parti a déclaré que « les jugements concernent certains éléments de la cellule exécutive en raison de ce que le pouvoir judiciaire a entrepris pendant la décennie du chaos des Frères musulmans en démantelant le dossier de l’assassinat de Chokri Belaïd, ce qui indique l’implication d’organes partisans du mouvement Ennahda, ainsi que des éléments de sécurité et judiciaires qui étaient sous son contrôle ».
Dans son communiqué, le parti a de nouveau imputé « la responsabilité politique et morale au mouvement Ennahda, condamné par notre peuple depuis le 6 février 2013, en attendant une condamnation pénale complète ».
Le parti a également condamné ce qui a été mentionné dans le communiqué du mouvement Ennahda, le qualifiant de « ciblage de l’organe de défense des martyrs, d’incitation contre lui, de diffamation, de ciblage continu, de politique de déni, de mensonge et de diffamation, et d’incitation des bases des Frères musulmans en excitant les sentiments religieux et en jouant le rôle de victime ».
Le parti a rejeté ce qui a été mentionné dans le communiqué du mouvement Ennahda « comme un appel pathétique à la réconciliation nationale », soulignant que « la réconciliation ne peut se faire qu’avec ceux qui ont commis des crimes contre le peuple et la nation en démantelant l’État, en sapant l’unité sociale, en s’impliquant dans le terrorisme, les assassinats, la subversion, en invitant des agitateurs et en appauvrissant le peuple et en compromettant les ressources, et en entravant la production, tout cela nécessite des poursuites au lieu d’une fausse réconciliation ».
Il a conclu en réaffirmant que « le chemin vers la rupture finale avec la décennie de chaos et le véritable rétablissement de la voie révolutionnaire ne peut être réalisé que par la révélation de la vérité sur les affaires de terrorisme et la poursuite des personnes impliquées, en tête desquelles figurent les affaires des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi« .
Il convient de rappeler que la cinquième chambre spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis a rendu, tôt mercredi 26 mars 2024, une décision contre un groupe d’accusés dans l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd, comprenant 23 accusés, avec des peines allant de la peine de mort à la prison, en passant par le non-lieu et la surveillance administrative.