Les terminaux de communication par satellite Starlink, fabriqués par SpaceX d’Elon Musk pour une utilisation exclusive sur son réseau, peuvent être achetés illégalement dans des pays où il n’existe aucun accord pour leur utilisation. Y compris dans des pays soumis à des sanctions internationales, rapporte Bloomberg.
Un marché noir croissant serait apparu dans les territoires où la couverture et la qualité de l’internet sont médiocres et où il existe un besoin de communications en ligne à haut débit.
Les kits Starlink, développés et exploités par la société aérospatiale américaine, sont « largement utilisés » au Yémen. Ce pays se trouvant au milieu d’une guerre civile qui dure depuis une décennie, selon un responsable gouvernemental anonyme cité par Bloomberg.
Des diplomates occidentaux ont déclaré à l’agence de presse que, de même, les forces paramilitaires de soutien rapide utilisent les systèmes Starlink au Soudan « pour leur logistique », car Internet est en panne dans le pays depuis février.
Par ailleurs, les utilisateurs web d’Afrique du Sud et du Venezuela peuvent également contourner une interdiction et activer les terminaux Starlink en utilisant des détaillants et des cartes de crédit internationales. La nation sud-américaine fait l’objet de sanctions imposées par le Royaume-Uni, les États-Unis et d’autres alliés occidentaux.
En Afrique du Sud, où le gouvernement n’a pas encore approuvé la demande d’exploitation de Starlink, les terminaux sont échangés sur des groupes Facebook. Les revendeurs proposent d’acheter et d’activer des kits au Mozambique voisin, où ils sont agréés, puis de les livrer de l’autre côté de la frontière aux clients sud-africains.
SpaceX possède actuellement quelque 5 500 satellites Starlink en orbite terrestre basse, fournissant des services web à environ 2,6 millions de clients. La société a été lancée en 2019, tandis que le PDG, Elon Musk, vise à augmenter le nombre total de satellites à 42 000 dans les décennies à venir.
Plus tôt cette année, les autorités ukrainiennes ont affirmé que l’armée russe utilisait le service satellite Starlink sur le champ de bataille. Le service a été largement utilisé par l’armée ukrainienne pendant le conflit militaire après que Musk a débloqué le service pour les forces de Kiev au début du conflit.
Musk a nié avoir fourni le réseau Internet par satellite Starlink aux troupes russes. Tandis que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que Moscou n’avait jamais officiellement commandé les terminaux Internet de SpaceX. Touten ajoutant qu’ils ne sont pas certifiés pour une utilisation en Russie.