Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé mercredi 27 mars 2024 une réunion au Palais de Carthage pour examiner le projet de la Cité médicale aghlabide dans le gouvernorat de Kairouan.
Selon le communiqué de la Présidence de la République, lors de cette réunion, Kaïs Saïed a discuté des difficultés et des obstacles qui ont entravé le lancement de ce projet depuis 2020. « Certains acteurs continuent de manœuvrer avec des parties intérieures et étrangères pour empêcher le démarrage des travaux de ce projet », précise le communiqué.
La réunion a également porté sur le futur statut juridique de la Cité médicale aghlabide et sur le choix du cadre légal le plus flexible, efficace et rapide pour rattraper le retard accumulé.
Les moyens de mobiliser des financements internes et externes pour ce projet, qui revêt une importance nationale majeure, ont également été discutés.
Le président a rappelé que la santé est un droit constitutionnel humain, consacré dans les textes de loi et les conventions internationales, et ne peut pas rester lettre morte. Il a souligné la détérioration progressive du service public de santé depuis l’adoption du programme d’ajustement structurel (PAS) à la fin des années 1980, notant que de nombreux hôpitaux souffrent de pénuries de fournitures élémentaires malgré la qualification élevée du personnel médical et paramédical.
« Tout en ne s’opposant pas à la coopération internationale dans le domaine de la santé, la Tunisie doit envisager des solutions pour inciter les meilleurs talents à rester dans le pays et à travailler davantage dans les régions intérieures« , a souligné Saïed.
Dans le même contexte, le chef de l’État a mentionné que « des centaines des meilleurs professionnels de la santé et d’autres secteurs quittent la Tunisie en raison du manque de conditions de travail appropriées ».
Il a conclu en notant que « si l’on compare ces vagues croissantes d’émigration des cerveaux aux prêts contractés à l’étranger par la Tunisie, notre pays perd indéniablement au change ».
Avec TAP