Le président de la République, Kaïs Saïed, a accordé une audience, vendredi 29 mars 2024, au chef du gouvernement, Ahmed Hachani, au palais de Carthage. À l’ordre du jour : le prochain conseil des ministres.
À cette occasion, le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’accélérer l’élaboration du texte portant création de l’Office de développement du Sud et du Sahara, qu’il a décidé de mettre en place lors de sa visite dans la délégation de Douz récemment.
Autre question abordée par les deux chefs de l’exécutif, les transports intra-urbains, et surtout « la corruption qui ronge ce secteur depuis des décennies et qui entraîne une souffrance quotidienne pour les citoyens dans toutes les régions du pays », lit-on dans un communiqué de la présidence de la République.
Kaïs Saïed a assuré que « sur les 1 157 bus dans le Grand Tunis, il n’en reste plus que 434. Quant aux wagons de métro, seuls quarante sur les 189 sont encore en service. Quant au train de la banlieue nord, il ne fonctionne qu’à 27,8 %. La situation est tout aussi sombre dans les autres régions du pays ».
Dans ce cadre, il a ordonné de réparer ce qui peut l’être dans les plus brefs délais et de tenir pleinement pour responsables ceux qui ont causé cette situation catastrophique. Et d’affirmer : « La politique de cession des établissements publics adoptée depuis des décennies doit cesser, tout comme il est nécessaire de tenir pour responsables ceux qui ont détruit le service de transport public et d’autres infrastructures publiques ».
Dans le même sillage, le président de la République a insisté sur la nécessité d’accélérer le processus de sauvetage de nombreux établissements publics. Il s’est penché sur le programme récemment élaboré pour sauver la Société tunisienne du sucre, laquelle a été créée en 1961.
Et ce n’est pas la seule entreprise publique, il y en a d’autres. Kaïs Saïed a appelé à l’accélération de la mise en place de programmes de sauvetage dans les plus brefs délais pour un certain nombre d’autres entreprises telles que la Société tunisienne de sidérurgie El Fouladh et la Société nationale de cellulose et de papier alfa (SNCPA).