Les rues d’Israël sont en effervescence. Des manifestants descendent les rues de l’Etat hébreu pour réclamer la démission du Premier ministre, Benyamin Netanyahou.
Des dizaines de milliers d’Israéliens se sont réunis devant la Knesset appelant à un accord avec le mouvement du Hamas. Ils considèrent cela comme la seule issue à la libération des otages à Gaza.
Hagai Levin, un médecin impliqué auprès des familles des otages dans la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP : « Le peuple demande au gouvernement de trouver des solutions pour libérer les otages qui sont tout bonnement en train de mourir ! »
« Le gouvernement devrait œuvrer à leur libération et si eux ne sont pas en mesure de le faire, peut-être que quelqu’un d’autre pourra le faire », poursuivit-il. « Trop c’est trop, nous avons besoin d’un gouvernement qui fonctionne », ajoute-t-il.
Selon Israël, le Hamas a capturé environ 250 personnes et 130 d’entre elles sont toujours otages à Gaza.
La réponse de l’Etat hébreu à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 s’est soldée par 32 782 morts, majoritairement des femmes et des enfants (bilan publié vendredi 29 mars 2024 par le ministère de la Santé du Hamas).
Pour la manifestation proprement dite, en fin de soirée, environ 500 personnes ont érigé un village de tentes le long d’un boulevard menant jusqu’au Parlement. Elles se sont engagées à rester sur place jusqu’à la pause de printemps des parlementaires, prévue en fin de semaine.
Pour rappel, la rue israélienne a déjà exprimé sa fureur contre Benyamin Netanyahou, qui aurait fait un coup d’Etat selon ses opposants. Cependant, l’ampleur de ce rassemblement n’est guère comparable à celle des défilés historiques ayant eu lieu chaque semaine les rues du pays l’an dernier, jusqu’à la veille de la guerre.
Il convient de souligner que la police de la « seule démocratie du Moyen-Orient » a utilisé des canons à eau pour dégager une route bloquée par des manifestants enragés agitant des drapeaux israéliens et allumant des feux et réclamant le départ de « Bibi ».