Des chercheurs de l’University College de Londres ont fait une découverte insolite : les humains peuvent transmettre des virus aux animaux.
Maladies virales (rage, fièvre jaune, dengue, etc.), bactériennes (brucellose, charbon, leptospirose, tularémie, psittacose, lymphoréticulose bénigne d’inoculation, etc.), parasitaires (leishmanioses, téniasis, toxoplasmose, trichinellose, trypanosomoses…) La liste des maladies transmises par les animaux aux humains est longue. Le monde se souvient de l’effroi causé par la maladie auto-immune Covid-19 (« probablement » transmis directement de la chauve-souris à l’humain).
Cependant, nous transmettrions à notre tour des virus à certains animaux.
Des chercheurs ont réussi l’exploit de retracer les chemins empruntés par des virus lors de leurs transmissions d’un hôte à un autre, infectant ainsi diverses espèces de vertébrés, et ce au sein d’une trentaine de familles virales différentes.
Autre découverte insolite faite par les chercheurs : il y a deux fois plus d’infections qui passent de l’homme à l’animal que dans le sens inverse. Les humains découvert ont , en conclusion, un impact non négligeable sur la santé animale.
« Lorsque des animaux attrapent des virus transmis par l’homme, cela peut non seulement nuire à l’animal et constituer une menace potentielle pour la conservation de l’espèce« , explique Cedric Tan, biologiste moléculaire de Londres et premier auteur de l’étude dans un communiqué publié par l’University College.
Cela peut aussi causer de nouveaux problèmes pour l’homme en ayant un impact sur la sécurité alimentaire si un grand nombre de têtes de bétail doivent être abattues pour prévenir une épidémie, comme cela s’est produit ces dernières années avec la souche H5N1 de la grippe aviaire. » a-t-il ajouté.
« Si un virus porté par l’homme infecte une nouvelle espèce animale, il peut continuer à se développer même s’il est éradiqué chez l’homme… Il peut même développer de nouvelles adaptations avant d’infecter à nouveau l’homme. » a affirmé le scientifique.
Le professeur François Balloux, directeur du Genetics Institute de l’ University College de Londres, a déclaré dans le même communiqué : « En surveillant et en contrôlant la transmission des virus entre les animaux et les humains, dans les deux sens, nous pouvons mieux comprendre l’évolution virale et, nous l’espérons, être mieux préparés à de futures flambées et épidémies de nouvelles maladies, tout en contribuant aux efforts de conservation »
Cette étude a pour objectif de faire plus de davantage de recherches sur l’impact des virus transmis par l’homme sur la faune, et ce, dans l’objectif de réduire le risque de propagation des maladies zoonotiques.
Elle est parue dans la revue Nature Ecology & Evolution.