Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé, lundi 1er avril 2024, sa détermination à avancer dans la mise en œuvre de son programme économique; malgré la défaite inattendue aux élections locales du pays, dimanche 31 mars.
Le parti Justice et Développement (AKP) au pouvoir d’Erdogan a perdu le contrôle de plusieurs municipalités de grandes villes, dont Istanbul et Ankara, au profit de l’opposition, dans ce qui a été décrit comme une « défaite sans précédent ».
En réponse à ce revers, Erdogan s’est engagé à donner plus de temps à son équipe économique pour mettre en œuvre des mesures visant à inverser le ralentissement économique. Tout en exprimant son optimisme quant aux résultats positifs au cours du second semestre.
La livre turque a connu une hausse notable par rapport au dollar, augmentant jusqu’à 2,2 % dans un contexte de faiblesse des échanges due aux vacances de Pâques sur les marchés européens.
Elle a augmenté de 1,3 % à 31,96 pour un dollar, lundi, devenant ainsi la devise la plus performante des marchés émergents aujourd’hui.
Cependant, Hasnain Malik, stratège chez Telemer à Dubaï, a souligné auprès de Bloomberg que la défaite d’Erdogan aux élections locales aura des répercussions sur la formation de la politique macroéconomique.
Il a également souligné que la lutte contre l’inflation est devenue une priorité politique et économique, ce qui laisse présager une évolution possible vers une politique conventionnelle à court terme.
Bloomberg note encore qu’en dépit de ces défis, les déclarations d’Erdogan après les élections ont contribué à atténuer la pression sur les différents indicateurs de risque du pays.
Les swaps sur défaut de crédit et les rendements des obligations à 10 ans ont baissé, lundi, le coût de l’assurance de la dette turque contre le défaut de paiement pendant cinq ans, tombant à son plus bas niveau depuis le 4 mars.
Le ministre turc de l’Économie et du Trésor, Mehmet Simsek, a souligné l’engagement de son équipe à mettre en œuvre de manière décisive le programme économique actuel, tout en donnant la priorité à l’épargne et au maintien du contrôle des dépenses publiques.