L’avocate Imen Gzara, membre de l’équipe de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, a annoncé, le 3 avril 2024, que six dirigeants du mouvement Ennahdha, dont Tahar Bou Bahri, Mustafa Kheder, Kamal Al-Aifi, ainsi que trois agents de sécurité, comparaîtront devant le tribunal le 30 avril, dans le cadre de l’affaire Chokri Belaid.
Lors d’une intervention sur les ondes d’une radio privée, Me Gzara a déclaré que « les décisions rendues le 26 mars sont des décisions préliminaires », soulignant que « le nombre d’accusés dans cette affaire a été déterminé en juin 2014 et que la première session a eu lieu ».
Au passage, l’avocate a démenti les allégations selon lesquelles la décision initiale de l’affaire était fondée sur les actions de l’ancien juge d’instruction, Bechir Akremi. En effet, ce dernier n’avait porté plainte que contre 12 accusés, parmi lesquels Ahmed Al-Malki (le Somalien). Cependant, ceux-ci avaient été renvoyés par la chambre d’accusation.
Toujours selon la même source, “des interrogatoires d’accusés affiliés à Ansar al-Charia ont révélé de nouvelles données sur l’implication des dirigeants du mouvement Ennahdha, et une enquête à ce propos a été ouverte en avril 2023″.
Imen Gzara n’a pas manqué non plus de souligner que “les dernières déclarations du mouvement Ennahdha sont contraires à la vérité et que Rached Ghannouchi est sur la liste de l’accusation”.
Selon un membre de l’équipe de défense de Belaïd et Brahmi, « la politique judiciaire de 2013 a dispersé la vérité et tenté de la confiner au groupe d’exécution ».